Les responsables de la maternelle Ibn Sina à Sfax, dont une éducatrice a été accusée d’avoir battu un enfant, nient toute responsabilité dans cet acte.
Après la diffusion, par plusieurs médias, dont Kapitalis, du témoignage de la mère qui accuse une éducatrice d’avoir battu son enfant (2 ans et ½ ) avec un objet dur, lui laissant des traces sur le corps (photos à l’appui), les responsables du jardin d’enfants ont fait part de leur version des faits dans cet incident.
Mme et M. Alala sont les propriétaires de la maternelle de Sfax, Marielle Argence Alala en est la directrice. Tout en dénonçant toute forme de violence, essentiellement contre les enfants, le couple a indiqué à Kapitalis que le corps éducatif de la maternelle n’a jamais battu un enfant et ne le fera jamais.
«Cette accusation est mensongère. Nous dénonçons la violence et nous sommes de tout cœur avec l’enfant et sa famille, mais nous n’en sommes en aucun cas responsables», a dit Maher Alala, précisant que l’enquête en cours dévoilera les dessous de l’affaire.
«La version qui a été communiquée est cousue de mensonges. L’enfant portait déjà une couche en arrivant le matin, celle-ci n’a donc pas été utilisée pour camoufler quoi que ce soit. Et ce n’est pas la maman qui a récupéré l’enfant, mais le chauffeur qui l’a déposé chez lui où il a été gardé par l’aide-ménagère avant que les parents ne découvrent les traces des coups. Nous n’accusons personne, mais nous nions tout lien avec cette affaire d’autant qu’il y a d’autres intervenants, qui seront d’ailleurs entendus par la justice», a-t-il ajouté, en indiquant que l’éducatrice a été interrogée par la police avant d’être relâchée.
Marielle Argence Alala, maîtresse d’école de son Etat, et qui a exercé à Bordeaux en France, a précisé que l’établissement accueille 30 enfants pour 6 éducateurs et 2 intervenants. «Chaque jour, nous avons nos élèves qui ont envie de venir à l’école, de travailler, d’apprendre et de jouer avec leurs camarades. Chaque jour, nous sommes heureux et fiers d’apporter ce plaisir à nos élèves et cette sérénité à leurs parents qui savent qu’ils sont entre de bonnes mains», a-t-elle confié, précisant que les parents des 29 autres enfants inscrits dans la maternelle ont signé une pétition dans laquelle ils font part de leur confiance aux dirigeants de l’établissement pour l’éducation de leurs enfants et de leur satisfaction aussi bien sur le fond que sur la forme.
La directrice de la maternelle a ajouté que les éducateurs n’ont jamais levé la main sur les enfants, cela va contre les principes moraux et les règles de la pédagogie. «Nous échangeons avec les petits et nous ne les frappons pas. Le petit M. qui est très joueur et éveillé, a participé, ce jour-là, à toutes les activités. Ce serait d’ailleurs stupide de vouloir cacher des coups en lui mettant une couche», a-t-elle dit, ajoutant : «Nous sommes tous peinées devant les photos des coups portés sur ce petit garçon, que nous aimons beaucoup, mais en aucun cas cela ne vient de notre école et nous ferons tout pour que la vérité se sache».
Il convient de préciser que le jardin d’enfants qui n’a pas encore achevé les démarches administratives pour avoir l’autorisation a été fermé par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, en attendant les résultats de l’enquête judiciaire, ouverte après une plainte déposée par les parents.
Y. N.
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