Le président de la république, Beji Caïd Essebsi, a reçu, lundi 14 décembre, les signataires de la pétition revendiquant, en particulier, l’instauration d’un nouveau cadre politique en Tunisie.
Caïd Essebsi a affirmé, au cours de sa réunion au palais de Carthage avec cette élite d’intellectuels tunisiens, qu’il avait pris connaissance du contenu de la pétition signée par 42 des leurs.
« J’ai bien lu votre pétition, a dit le chef d’Etat. Il y a beaucoup d’éléments qui sont vrais et justes dans son contenu. Je suis toujours pour la critique, mais nous devons concrétiser, sur le terrain, le nouveau processus démocratique que nous avons adopté. C’est une affaire difficile dont je ne peux, seul, me charger. J’étais toujours responsable du dialogue que j’ai mené et même certains de mes amis m’ont reproché d’avoir trouvé un compromis avec le parti islamiste d’Ennahdha. Je considère que la politique est une obligation de résultat et l’essentiel, c’était de sortir la Tunisie de la crise qu’elle traversait. Aujourd’hui, si la Tunisie se fait entendre à l’étranger, c’est bien grâce à son élite intellectuelle que vous représentez. La Tunisie bénéficie encore d’une bonne réputation malgré la conjoncture difficile par laquelle elle passe actuellement. Il est fort possible de faire sortir le pays de cette situation, tâche que je tiens à réussir en dépit de son poids. Si cela n’était pas possible, je vous assure que je ne me serais pas porté candidat à la présidence de la république. Nous prenons en compte, dans ce contexte, l’avis de notre élite qui fait partie du peuple tunisien. Nous sommes, maintenant, à la croisée des chemins; ou bien on va renforcer ce consensus démocratique, ou alors on va régresser », a soutenu le président de la république.
Rappelons qu’une pétition a été, récemment, signée par une élite d’intellectuels tunisiens, dans le but d’instaurer un nouveau cadre politique en Tunisie, capable de faire sortir le pays de l’actuelle conjoncture socio-économique et sécuritaire particulièrement difficile. Les signataires de cette pétition, qui ont été parmi les plus enthousiastes à la création du parti Nidaa Tounes, ont affiché, à travers ce document, leur mécontentement et leur pessimisme, suite aux promesses non tenues par Nidaa Tounes et face à la situation politique et économique dégradante que vit actuellement la Tunisie.
Parmi les signataires reçus aujourd’hui par le chef de l’Etat, il y a lieu de citer Abdelmajid Charfi, Sadok Belaid, Amel Grami, Olfa Youssef, Ali Mahjoubi, Mohamed Ali Halouani et Nouri Bouzid.
H. A.
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