Feu Jomaa Jalabi, épouse du député Adnane Hajji, décédée samedi à la suite d’une longue maladie, a été inhumée aujourd’hui à Redeyef.
Jomaa Jalabi a été accompagnée à sa dernière demeure, ce matin à 11h, au cimetière de Sidi Abdelkader, à Redeyef, en présence de nombreuses personnages politiques, syndicalistes, militants et activistes de la société civile.
La militante s’est notamment impliquée dans les mouvements du bassin minier de Gafsa en 2008, marqués par des manifestations et des sit-in, pendant 6 mois, dans les places publiques et devant des bâtiments officiels, à Redeyef, Oum Laârayes, Metlaoui et Mdhilla, pour protester contre la corruption et le népotisme qui entachaient les concours de recrutement de la Compagnie de phosphate de Gafsa (CPG), principal employeur de la région, et dont étaient privés les habitants de la région, qui ne récoltaient que la pollution provoquée par la production de phosphate.
Une grande foule a assisté aux funérailles de la militante syndicale et féministe.
Feu Jomaa Jalabi, symbole de résistance, appelée par ses proches «la femme de fer», défiait la maladie (elle était greffée du rein) et militait aussi pour les droits de l’homme et pour l’égalité des sexes.
Feu Jomaa Jalabi était aussi l’épouse d’Adnane Hajji, actuel député indépendant de Redeyef, qui était le héros des émeutes de Redeyef et du bassin minier de Gafsa en 2008. Ce qui lui valut une condamnation à 9 ans de prison sous le régime de Ben Ali. Avec son épouse, ils furent aussi parmi les principaux animateurs de la révolution tunisienne dans cette région (17 décembre 2010-14 janvier 2011).
Adnen Hajji méditatif, à l’écart de la foule venue assister aux funérailles de son épouse.
En cette douloureuse circonstance, l’équipe de Kapitalis présente ses sincères condoléances à Adnen Hajji, qui a perdu une épouse, mère de ses enfants, et une camarade de lutte, ainsi qu’aux familles parentes et alliées.
Y. N.
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