La Tunisie discutera, en avril 2016, devant le Comité contre la torture des Nations Unies, à Genève, son 3e rapport périodique après 17 ans d’absence.
Le président de la cellule des droits de l’homme au ministère de l’Intérieur, Maher Gaddour, a fait cette annonce, en précisant que le dernier rapport du genre présenté par la Tunisie remonte à 1998.
Le Comité de lutte contre la torture de l’Onu avait fait état, à cette époque, d’atteintes graves aux droits et libertés fondamentales. Depuis, le régime de Ben Ali a décidé de ne plus présenter de rapport.
Maher Gaddour a expliqué à l’agence Tap que le nouveau rapport intervient sur fond de profonds changements politiques et de réformes touchant le secteur de la sécurité.
Le responsable a rappelé la mise en place d’un code de conduite des forces de sécurité intérieure qui consacre les principes de la sécurité républicaine. Il a parlé, aussi, de l’amélioration des conditions dans les centres de détention, notant que le département de l’Intérieur a ouvert les portes des établissements pénitentiaires devant des organisations nationales et internationales, à l’instar de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le Haut commissariat des droits de l’homme (HCDH) et le Centre Restart pour la réhabilitation des victimes de torture et de violence.
Le nouveau rapport sera présenté au moment où des voix s’élèvent de nouveau au sein de la société civile pour dénoncer des cas de violences policières, d’atteintes aux droits de l’homme voire même de torture dans les prisons et les centres de détention en Tunisie.
A. B. M. (avec Tap)
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