L’Association Shams de défense des droits des homosexuels vient de se se voir notifier la suspension de ses activités pour 30 jours.
C’est ce qu’a indiqué l’association qui lutte contre l’homophobie et pour la dépénalisation de l’homosexualité (punie d’une peine de 3 ans d’emprisonnement sur la base de l’article 230 du code pénal sanctionnant la sodomie), précisant, sur sa page Facebook, qu’elle a reçu, hier, par huissier, une notification de suspension de ses activités pour un mois, suite à une requête du chargé du contentieux de l’Etat.
Rappelons que des voix se sont levées contre l’association Shams et appelé à lui retirer son visa obtenu le 18 mai 2015.
On citera, dans ce contexte, le mufti de la république, Hamda Saïed, qui considère l’homosexualité comme une atteinte aux valeurs de l’islam, ainsi qu’à la nature humaine et aux traditions et valeurs de la société tunisienne.
On citera aussi Abdellatif Mekki, membre du bureau politique d’Ennahdha et ancien ministre de la Santé, qui estime que l’homosexualité doit être punie et que les homosexuels doivent être soignés sur les plans psychologique, sanitaire et éducatif, car leur comportement est dangereux pour la société (sic !).
En réaction, les sympathisants de l’association Shams s’interrogent sur le laxisme de l’Etat tunisien qui n’a toujours pas suspendu les activités du parti salafiste Hizb Ettahrir, qui affiche son rejet de la démocratie représentative et de l’Etat civil et appelle à l’instauration du califat et au remplacement de la constitution par la charia. Ce qui pourrait en effet constituer un danger pour la société et pour la stabilité de la Tunisie…
Y. N.
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