L’économiste Moez Joudi tempête contre la prolongation du mandat de Chedly Ayari comme gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Commentant, sur sa page Facebook, les déclarations faites hier, mardi 5 janvier 2016, devant la commission des finances, de la planification et du développement, relevant de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), où ce dernier souligne la nécessité pour l’Etat de recourir à l’endettement extérieur, Moez Joudi a rappelé que l’Agence de notation Japonaise R&I vient de dégrader la notation souveraine de la Tunisie de BBB- à BB+ avec perspective négative. Et d’ajouter: «Le très ‘‘valeureux’’ Gouverneur de la BCT, au lieu d’être transparent et d’annoncer cette mauvaise nouvelle, continue à tromper les médias et le peuple en se ‘‘vantant’’ des réserves en devises de 127 jours, tout en oubliant de mentionner que ces réserves sont alimentées en bonne partie par des crédits extérieurs contractés avec des taux d’intérêts conséquents et en oubliant aussi de rappeler que le dinar tunisien s’est beaucoup déprécié ces dernières années et que, si on revient à des cours de référence, le niveau des réserves en devises seraient bien en-deçà!»
Commentant la prolongation du mandat de Chedly Ayari à la tête de la BCT, Moez Joudi rappelle, avec une ironie mordante, que ce dernier est «ministre depuis 1969, au temps où Charles-de-Gaulle était encore au pouvoir en France».
«C’est vrai qu’au passage, il vient juste de se rappeler que l’argent sale, qui est rentré par milliards dans les caisses de certaines associations douteuses, a échappé au contrôle et au filtre de la BCT!», a-t-il ajouté, en lui reprochant ainsi son laxisme dans le contrôle des flux financiers qui alimentent certains partis politiques et, surtout, les associations liées au terrorisme.
I. B.
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