L’imam controversé Ridha Jaouadi s’est fortement réjoui du départ d’Othman Battikh, qui l’avait limogé il y a quelques semaines.
Dans un post, publié mercredi soir à 22h36, sur sa page officielle Facebook, l’imam limogé de la mosquée Sidi Lakhmi, à Sfax, Ridha Jaouadi, a réagi à la mise à l’écart du ministre des Affaires religieuses, Othman Battikh.
«Malgré les menaces et les recommandations du dénommé Mohsen Marzouk (secrétaire général démissionnaire de Nidaa Tounes, NDLR), Battikh a quitté le gouvernement», écrit-il ironiquement.
«Nous n’oublierons pas les grandes réalisations dudit ministre à travers la fermeture des mosquées, le limogeage des imams modérés et les restrictions imposées aux kouttabs (écoles religieuses, NDLR) et aux jardins d’enfants coraniques», enchaîne-t-il.
L’imam radical, proche d’Ennahdha, et dont les prêches étaient ponctués d’appel à la haine des laïcs, des intellectuels, des journalistes et des artistes, émet l’espoir que le nouveau ministre, Ahmed Khalil, ouvre une nouvelle page avec le respect de la volonté des prieurs dans le choix de leur imam, tout en assurant que le syndicat des imams, relevant de l’Organisation tunisienne du travail (pro-Ennahdha), poursuivra ses actions pour la réalisation de toutes les revendications, dont notamment le retour des imams injustement limogés, selon ses propres dires.
De là à penser que Othman Battikh, qui a fait du bon travail pour mettre les mosquées à l’abri des extrémistes religieux, a été lâchement lâché par le président de la république Béji Caïd Essebsi et le chef du gouvernement Habib Essid, et sacrifié sur l’autel de la soumission aux dictats d’Ennahdha, il y a un pas que beaucoup de Tunisiens ont déjà franchi.
N. H.
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