Feu Anis Azizi.
Le tueur de l’employé de la direction régionale des Domaines de l’État et des Affaires foncières, en mai 2014, a été condamné à la peine capitale.
La chambre pénale auprès du tribunal de 1ère instance de Tunis a condamné à la peine capitale par pendaison le tueur d’Anis Azizi, qui avait été mortellement poignardé près de son domicile, à El Mourouj, dans la banlieue sud de Tunis, quelques jours après avoir dénoncé, sur les réseaux sociaux, une affaire de corruption.
Les autorités avaient alors indiqué que l’assassin souffre de handicap mental et que le meurtre n’a aucun lien avec la dénonciation de la corruption. En ordonnant la peine de mort contre le tueur, la justice a confirmé le contraire: le tueur ne souffre pas de troubles mentaux…
Les proches, amis et famille de feu Anis Azizi ont toujours dénoncé un meurtre prémédité, visant à étouffer l’affaire de corruption qui touche des cadres de la direction des Domaines de l’État et des Affaires foncières, en relation avec des membres du clan du l’ancien président Ben Ali.
«Il y a une bande qui s’est spécialisée dans la falsification des contrats. Elle est conduite par le neveu de l’ancien président, qui opère directement avec des cadres de la direction centrale de la propriété foncière et avec le directeur régional de la propriété foncière (…). Les opérations de falsification ont permis de mettre la main sur les biens relatifs aux titres fonciers N° 123935/Nabeul et 556015/Nabeul», avait alors posté Anis Azizi sur sa page Facebook, en date du 31 mars 2014», 20 jours avant d’être tué.
Y. N.
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