Le bloc parlementaire Al-Horra, qui se compose de 22 députés démissionnaires de Nidaa Tounes, a finalement vu le jour à l’Assemblée.
Comme l’on s’y attendait, le bloc parlementaire Al-Horra a fini par être annoncé et constitue, désormais, le troisième bloc à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), après Ennahdha et Nidaa Tounes. Mais cette annonce a été accompagnée par des remous, plus particulièrement parmi le bloc de Nidaa Tounes. Elle a, même, suscité, hier, mercredi 20 janvier 2016, des tensions et a perturbé la réunion du bureau de l’Assemblée.
En effet, le nouveau bloc parlementaire Al-Horra, qui se compose de 22 députés démissionnaires du bloc de Nidaa Tounes, a vu le jour «malgré l’opposition du président du bloc de Nidaa Tounès, Mohamed Fadhel Ben Omrane», a indiqué Abada Kéfi, un des membres d’Al-Horra, dans une déclaration aux médias.
M. Ben Omrane se serait opposé à l’admission du nouveau bloc sous prétexte qu’il fallait passer, d’abord, par l’aval du Tribunal administratif, une requête refusée par le bureau de l’ARP.
Concernant la répartition des responsabilités au sein des blocs, Me Kéfi a précisé que son bloc a décidé de maintenir la situation actuelle afin de ne pas entraver l’action des commissions parlementaires déjà constituées. Cette proposition a également été «rejetée» par le président du bloc de Nidaa Tounes qui aurait menacé d’opérer un changement à la tête de la commission de la législation générale présidée actuellement par Abada Kéfi, a ajouté ce dernier.
Le député du bloc Al-Horra a aussi indiqué que le bureau de l’ARP a évité de se prononcer sur la possibilité d’une nouvelle redistribution des commissions en fonction de l’importance des blocs parlementaires.
A noter que le nouveau bloc d’Al-Horra, qui a amputé celui de Nida de plus de 25% de ses membres, pourrait être renforcé, encore, par d’autres défaillants en provenance de Nidaa qui a perdu, d’ores et déjà, son leadership au sein de l’ARP au profit d’Ennahdha, alors que le nouveau venu, Al)Horra, vient en troisième position, loin devant le bloc de l’UPL.
N. H.
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