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Tensions en Tunisie: Protestations ou pillages?

Tensions-en-Tunisie

Où s’arrêtent les manifestations légitimes pour revendiquer des emplois et commencent les casses et les pillages ?

Pneus brûlés, routes coupées, jets de pierres et de cocktails Molotov, plusieurs bâtiments publics saccagés et des magasins privés pillés, tirs de gaz lacrymogène pour disperser les assaillants, dont des personnes cagoulées, et de nombreux agents de sécurité blessés…

Voilà à quoi a ressemblé, la nuit du 21 au 22 janvier 2016, dans plusieurs régions de l’intérieur et quartiers chauds de Tunis. Des casseurs et des braqueurs professionnels, qui n’ont rien à voir avec les mouvements de protestation pacifique, ont causé de nombreux dégâts et le bilan commence à s’alourdir. On a dénombré, au tout début de la soirée, 7 véhicules de police incendiés et plus d’une vingtaine d’agents blessés.

Selon Walid Louguini, porte-parole du ministère de l’Intérieur, à Kairouan, un véhicule de la protection civile a été entièrement incendié et 3 les agents à son bord ont été blessés par des jets de pierres.

Au Kef, le poste de police de Jerissa a été incendié et 12 agents blessés.

A Douz, le poste de police a été incendié, le dépôt municipal dévasté et 12 agents blessés.

Voleurs-de-la-nuit

Manifestants ou pilleurs de magasins?

A la cité Ettadhamen, une banlieue chaude à l’ouest de Tunis, le siège d’Attijari Bank a été saccagé et un point de vente du Magasin Général pillé. Des cuisinières, des réfrigérateurs et autres articles électroménagers ont été volés.

La police a pu, néanmoins, arrêter 16 voleurs en flagrant délit : ils étaient tous cagoulés.

A Sousse où Ridha Belhaj, porte-parole de Hezb Ettahrir, un parti islamiste radical, a multiplié les appels à l’insurrection, le magasin Monoprix de Sidi Abdelhamid a été pillé par des jeunes cagoulés.

Le même scénario s’est répété dans d’autres régions du pays.

«Ces attaques contre les postes de police et les agents de l’ordre constituent un grave danger car des éléments terroristes peuvent profiter de l’occasion pour s’infiltrer parmi les manifestants», a averti Walid Louguini sur la chaîne Al-Hiwar Ettounsi.

Z. A.

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