L’idée d’élections anticipées, lancée indirectement par Moncef Marzouki, est catégoriquement rejetée par Habib Essid.
«Il n’y aura aucun retour en arrière et l’idée de la tenue d’élections générales anticipées constitue une ligne rouge», qu’il ne faut, par conséquent, pas franchir. C’est ce qu’a indiqué, Habib Essid dans l’entretien diffusé, dans la soirée du samedi 23 janvier 2016, simultanément, par les chaînes Wataniya 1 et Nessma TV.
Le chef du gouvernement, qui répondait ainsi aux propos de Moncef Marzouk relatifs à ce sujet dans un entretien, la veille, avec la chaîne France 24, a ajouté qu’il y aura, en tout cas, prochainement, probablement en octobre 2016, des élections municipales qui seront démocratiques et au cours desquelles le peuple aura son mot à dire.
A noter que le parti Harak Tounès Al-Irada a cru pouvoir démentir l’existence d’un tel appel de M. Marzouki, mais tous ceux qui ont réécouté l’entretien se sont rendu compte que l’ancien provisoire de la république a bien parlé d’un congrès de salut national pour sortir la Tunisie de la Tunisie, qui examinera diverses options, dont celle d’élections anticipées.
M. Marzouki a même parlé de vide politique, dans le sens où «le parti Ennahdha ne veut pas participer réellement au pouvoir et où l’autre parti vainqueur des élections (Nidaa Tounes, NDLR) a implosé et volé en éclats perdant ainsi toute légitimité».
D’autre part, revenant sur les mouvements sociaux enregistrés la semaine écoulée à travers le pays, le chef du gouvernement a souligné que «des parties, en l’occurrence des réseaux criminels organisés et des partis extrémistes, veulent faire monter la tension et instrumentaliser les mouvements de protestation, qui ont eu lieu dans différentes régions du pays, à des fins étroites et nuisibles». M. Essid s’est gardé, cependant, de nommer ces partis, expliquant que tout le monde les connait.
N. H.
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