Le gouvernement a mis en place un site web permettant aux citoyens de dénoncer la corruption administrative.
Pour éradiquer les abus de pouvoir et le système des bakchich et des pots-de-vin, il est indispensable de faire participer les citoyens, et le gouvernement semble enfin l’avoir compris, en mettant en place un site web «Anticorruption», qui permettra au citoyen d’enregistrer sa «dénonciation» et d’en faire le suivi.
L’anonymat est garanti, pour éviter les représailles mais l’identité pourrait être demandée par la justice si le dossier manque de documents de preuves et que le témoignage devient nécessaire.
La corruption cause des préjudices à la société et à l’économie du pays. Restée longtemps impunie durant le règne de Ben Ali, elle s’est banalisée au lendemain de la révolution de janvier 2011 et a même atteint profondément l’administration publique.
Résultat : en 2015, la Tunisie a régressé dans le classement mondial effectué par l’Organisation non gouvernementale Transparency International. Elle figure désormais à la 76e place avec une note de 38 sur 100. Elle a perdu 16 places par rapport à 2010, quand le pays était sous dictature.
Y. N.
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