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L’Arabie saoudite ou le jihad… contre l’islam et les musulmans

Barak-Obama-Roi-Salman

L’axe Etats-Unis – Israël – Arabie saoudite est la matrice d’un terrorisme hybride (mi-voyou mi-jihadiste) au service d’un plan de morcellement du monde arabo-musulman.

Par Dr Fethi El Mekki*

Près de quatorze siècles après l’avènement de l’islam, il y a quelque chose de pas très net et de pas très «halal» au royaume d’Arabie. Deux jours, à peine, après le passage à l’an 2016, le monde à-peu-près-libre a assisté à une autre tentative de provoquer une troisième guerre mondiale.

Sachons retrouver l’esprit tunisien fait de culture et d’ironie. Cette fois ci, il ne s’agit pas de se moquer des dominants comme la tendance l’exige, mais des dominés, ces petits «intrigants» en babouche, en grande robe blanche et petit poignard en or massif sur la poitrine.

Grâce à l’Arabie Saoudite, pays qui n’a jamais élu de parlement, après l’exécution du leader chiite Nimr Baquer El-Nimr, le monde chiite s’est embrasé… Riyad ne savait que trop que cette exécution ne manquerait pas de provoquer l’ire des chiites notamment les Iraniens, puisque même la dépouille du défunt n’a pas été remise à sa famille. Mais bon, ça fait partie du contrat…

Ce pays, grand par la taille, mais petit par l’ambition, valet des sionistes, Club Med des terroristes et où les  grandes fêtes de la décapitation se succèdent à un rythme intéressant, a été curieusement promu, le 12 novembre 2015, à la tête du conseil des droits de l’homme de l’Onu, malgré le nombre record de têtes qui ont roulé, en 2015, dans les si délicats paniers d’osier faits mains.

Cette nomination a une étrange similitude avec les larmes attendrissantes versées par le spécialiste de la larme à l’œil ces derniers temps, le président Oblabla, lors de son discours à New-York, pour incriminer l’industrie de l’armement dans l’assassinat des mignons enfants blonds aux Etats-Unis. C’est ce qu’on appelle prendre les gens pour des canards sauvages.

St John Philby et la perfide Albion :

Les différentes guerres, qui ont permis l’accession au pouvoir des Ibn Saoud, firent entre 1901 et 1932, environ 500.000 morts. L’Etat saoudien est né sur les ruines et le sang des peuples autochtones, grâce à l’appui du Royaume-Uni, des raids de son aviation et des sionistes britanniques, qui l’ont créé simultanément avec l’Etat d’Israël. Il a été instauré dans le cadre d’un projet colonial britannique, deux traités de «coopération» ayant été déjà signés en 1916 et 1925.

Fin 1915, Percy Cox, officier britannique chargé des affaires britanniques mésopotamienne, recrute  Harry St John Philby, espion britannique et «financier» à Bagdad, pour organiser (tiens encore une autre !!) la révolte des Arabes (1916-1918) contre la tutelle ottomane et assurer la protection des champs pétrolifères de Bassora, dont la Royal Navy est dépendante.

St John Philby, qui parle l’arabe à la perfection, a contribué à l’établissement de la constitution parlementaire irakienne en 1920. En 1921, il a été responsable des services secrets pour la Palestine mandataire. En 1922, il «fait la connaissance» du futur Roi Abdelaziz Al-Saoud, qu’il favorise «secrètement», l’aide dans sa conquête du pouvoir et en devient le principal conseiller en 1932.

Le 20 mai 1927, il a contribue au traité de Djeddah, qui est un pacte de non-agression entre les Ibn Saoud et le Royaume-Uni. En 1931, il évalue le potentiel minier du royaume et en 1933, il organise un appel d’offres entre plusieurs compagnies pétrolières occidentales et trace personnellement en voiture et à dos de chameau la frontière du royaume  avec le Yémen.

Parmi ses contacts à Londres, on trouve Winston Churchill, le Baron Rothschild, Chaim Weizmann, David Ben Gourion (respectivement président et Premier ministre de l’Etat Hébreu en 1948)… Bref rien que du beau linge. Et nos amis dans de très sales draps.

On a promu ces lieux aux Ibn Saoud alors que les Hachémites (Abdullah, Hussein et Abdullah de Jordanie), étaient les vrais descendants du prophète. Un Etat a été mis en place et faussement nommé Arabie Saoudite et on a attribué le nom d’une famille à la terre des deux saintes mosquées, de l’islam et du Prophète…

Le pacte du Quincy :

Il a été scellé le 14 février 1945, à l’insu des Britanniques, sur le croiseur USS Quincy, entre le «Roi fondateur» du royaume et le président Franklin Roosevelt. La durée de cet accord était prévue pour être de 60 ans. Il a été renouvelé en 2005 par l’inénarrable Bush. L’empire du «bien» s’est mis à aimer fougueusement les Saoudiens depuis qu’on a découvert qu’ils sont assis sur un tas de pétrole et de gaz. Miraculeusement, le racisme envers les bronzés a disparu. C’est le droit du sous-sol.

Ce pacte n’est qu’une sorte de protectorat qui permet l’accès libre au pétrole contre la protection inconditionnelle de la famille royale régnante et non le peuple de la péninsule ou le pays, les dirigeants étant totalement coupés de leur population. La stabilité de la péninsule Arabique faisant partie des «intérêts vitaux» des Etats-Unis. Leur Ve flotte est à quelques encablures, à Manama au Bahreïn, qui a été transformé en siège du QG de cette unité opérationnelle de l’US Navy.

Leurs pétrodollars font les beaux jours de centaines de banques occidentales «sionisées» et nos roitelets n’en ont que l’usufruit. Ils sortent le chéquier pour taper sur l’Iran en 1980, pour taper sur l’Irak en 1991 et en 2003 et pour taper sur la Syrie en 2011, à chaque fois que l’Otan a besoin de recruter, armer et entrainer les «rebelles» islamistes de sa 29e armée.

Pas un de ces «voyoUS» ne s’est retrouvé au Bahreïn, pourtant en pleine «révolution» en mars 2011. A leur place, ils ont préféré envoyer l’armée saoudienne pour mater la rébellion.

Les mots pour mentir :

Sans rire, le Roi Salman qui a mobilisé l’internationale des criminels pour détruire la Syrie, dans un discours adressé au Majlis Al-Choura, le 23 décembre 2015, a accusé Bachar Assad d’avoir favorisé la montée de Daech tout en appelant à un règlement politique du conflit avec les forces de l’opposition c’est-à-dire les «voyoUS» à sa solde!

A priori, il n’était pas au courant des missiles anti-char guidés, qui ont été livrés par ses sbires, la semaine du 7 décembre 2015, à 3 groupes de milices syriennes armées.

Ce Roi, victime de son dressing, a aussi oublié qu’une enquête a révélé que le F-16 Turc qui a abattu le Su-24 Russe, le 24 novembre 2015, était accompagné par deux avions Awacs, qui lui ont permis de trouver l’avion russe et de le descendre. L’un de ces Awacs est un Boeing E-3A de l’armée de l’air saoudienne qui a décollé de Riyad. L’hélicoptère de secours russe, qui s’est déplacé sur les lieux de l’incident, a été abattu, par un missile Raytheon TOW Saoudiens (de fabrication US). Ces derniers en ont livré 500 pièces, le 9 octobre 2015, aux rebelles. Comme on est bien loin de l’AK-47 des mouvements révolutionnaires des années 60/70 ! Et ce n’est que le petit bout visible de l’iceberg sioniste.

Le problème avec ces chameliers, c’est que personne n’a découvert les commanditaires de ces plans machiavéliques : ils disparaissent toujours dans les sables du désert. Pratique le désert non?

La cage aux folles?

Le dimanche 24 janvier 2016, à Riyad, le secrétaire d’Etat John Kerry a affirmé, la main sur le cœur : «Nous continuerons à travailler dans la région avec nos amis et alliés afin d’amener la stabilité et la prospérité; personne ne cherche le conflit; avec le royaume nous avons une relation solide, une alliance et une amitié claires». C’est du théâtre de boulevard avec dinosaures dans les placards.

«L’Iran demeure le chef mondial du soutien au terrorisme», a rétorqué, sans sourciller et droit comme un I majuscule, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel Al-Jubeir. On savait qu’ils ne manquent pas de pétrole; on vient de découvrir qu’ils ne manquent pas de culot non plus! Ne vient-t-on pas de recevoir le chef d’Etat Iranien à l’Elysée en grande pompes tout récemment?

Mais pourquoi les gouvernements sunnites sont-ils en guerre contre les gouvernements chiites? Il s’agit bien des gouvernements et non des peuples, puisque ces derniers ont coexisté paisiblement jusqu’à tout récemment. Qui a intérêt à ce qu’il y ait une guerre interconfessionnelle qui mettrait le feu au poudre au Moyen-Orient ? Qui veut nous faire croire que ce cirque est le fruit de manoeuvres géopolitiques sous-tendues par de gros intérêts financiers et économiques?

Le ministre israélien de la sécurité Moshé Ya’alon a déclaré tout récemment par un sous-entendu que «le clan sunnite et Israël ont un ennemi commun: l’Iran». Si vous voyez ce que je veux dire…

La danse des canards :

Notre Roi soleil, qui devrait renouer avec la tente et le chameau, souffrirait à priori de coalitionnisme aiguë sous forme compulsive. La manie de former des meutes d’Etats coalisés contre un seul était jusqu’ici l’apanage des Yankees. Voilà que notre ami s’y met à son tour, singeant ses maitres de toujours et certainement sous leurs auspices. Après avoir déjà créé une première coalition contre le Yémen, qui a fait pschitt, il a décidé de former une coalition de 34 pays (une sorte d’alliance militaire loufoque avec un centre de commandement basé à Riyad) contre l’Etat USlamique (Daêch).

Ce qui est formidable, c’est que la Tunisie a décidé d’y participer. Ce qui est intéressant, c’est que la première coalition, la coalition états-unienne participe aussi, à cette lutte depuis plus d’une année sans aucun résultat. Et ce qui prête au sourire, c’est que certains pays y figurent à leur insu. C’est ce qui a fait dire à certains observateurs rigolard : est-ce que l’Etat USlamique, Al-Qaida et Al-Nosra vont faire parti de la coalition anti-terroriste? Au point où en est la situation, je pense que oui…

Mais ce qui prête à une confusion certaine, c’est que tout ce beau monde est coalisé contre un groupe de voyoUS, nourris et entretenus par ceux qui mènent les coalitions. Autant dire que cette guerre «mondiale» contre le terrorisme est ingagnable car ce n‘en n’est pas une. Contrairement à l’autre guerre «mondiale», vraie celle-là, contre l’Irak, la Libye, la Syrie et bientôt l’Iran.

Je me permets d’emprunter au grand saxophoniste Bill Clinton, l’«ex» de Monica Lewinsky, sa fameuse expression : «C’est le pétrole idiot, qui rend les gens idiots».

On nous bourre le mou :

Dans un communiqué daté du 5 octobre 2015, une cinquantaine de religieux saoudiens, dont des figures du mouvement islamiste, ont, dans un communiqué historique et sans aucune arrière-pensée bien entendu, appelé la «oumma islamique à apporter un soutien moral, politique et militaire à la révolution du peuple Syrien». La bassesse a vraisemblablement un avenir radieux dans ce pays.

La semaine dernière, le ‘‘New York Times’’, confirmant les révélations du ‘‘Washington Post’’ en juin 2015, a révélé que pour l’opération clandestine «Timber Sicamore» de la CIA et du MI6, en Syrie, les Saoudiens ont constitué la principale source de financement de ces voyoUS, qui a atteint plusieurs milliards de dollars. Et que ce génocide s’est réalisé grâce à l’existence d’un «Etat supranational» liant les responsables des services spéciaux des Etats-Unis et du royaume, mené d’une main de maitre par Bandar Ben Sultan, surnommé «Bandar Bush» du fait de sa «proximité» avec la famille Bush.

Tout cela est magistralement décortiqué par le diplomate et universitaire canadien Peter Dale Scott dans son dernier livre ‘‘L’Etat profond américain: la finance, le pétrole et la guerre perpétuelle’’, qui  démontre que les relations Etats-Unis – Arabie Saoudite constituent une véritable boite noire.

Dans un livre choc intitulé ‘‘Renseignement français : nouveaux enjeux’’, Bernard Squarcini, l’ancien patron du renseignement intérieur français, a écrit : «Bandar Ben Sultan, chef des renseignements saoudiens, était derrière le financement des jihadistes en Afghanistan, en Syrie, au Liban, en Egypte et au Nord de l’Afrique, en Algérie», avec moult détails gluant et dégoutants.

Au pays du sang et du miel :

Présentée comme un accident, la «bousculade», survenue à Mina, lors du pèlerinage le 24 septembre 2015, est en réalité une opération clandestine au cours de laquelle des collaborateurs de l’imam Ali Khamenei ont été enlevés par les services secrets saoudiens et israéliens.

L’Etat Saoudien a refusé de publier les enregistrements des vidéos de surveillance relative à cette bousculade. C’est la multinationale anglo-danoise G4S, liée aux services de sécurité et d’espionnage israéliens, qui était chargé, par pur hasard bien sûr, de la surveillance de cette portion du  pèlerinage. L’Iran a perdu 464 pèlerins dont la totalité est constitué d’une forte délégation de dignitaires, collaborateurs et conseillers du guide de la révolution, Ali Khamenei, et tous leurs gardes du corps.

De son côté, le roi Salman doit encaisser sa défaite au Yémen. Un voisin qu’il avait envahi en mars 2015, officiellement pour soutenir un président en fuite, en réalité pour exploiter avec Israël le pétrole du «Quart vide» et pour une énième fois provoquer les Iraniens. Les Emirats arabes unis (EAU) et l’Egypte se sont retirés de sa coalition, laissant les opérations aux seules mains des Israéliens. Les soldats «saoudiens» ont déserté en masse et il a fallu «recruter» 6000 Sénégalais et 2000 Soudanais.

Du temps du chah, les relations avec les Iraniens étaient au beau fixe. Pourtant, à cette époque, les Iraniens étaient chiites et dominaient le Golfe de la tête et des épaules. Autre temps, autre mœurs…

Petites cuisines et grosses combines :

Le wahhabo-takfiro-sionisme est la matrice idéologique des groupes terroristes hybrides (mi-voyou mi-jihadiste) usurpant l’islam pour en faire un fondement légitime de toutes leurs actions. Comme cela part d’un pays qui abrite l’histoire et l’origine de cette religion, il est naturel de faire croire et admettre aux imbéciles, que tout ce qui vient de là ne peut être que positif et constructif.

On amuse la galerie, aux USA, avec des Texans alcooliques, un joueur de saxo et un noir, ce sont les  fameux présidents marionnettes et en Arabie, avec des rois pantins de bois, à la barbiche inquiétante avec profils d’aigles, qui n’ont absolument rien à voir avec l’islam.

Il est clair qu’un camp a trouvé, chez certains félons musulmans influents, la tactique et les moyens peu couteux pour renvoyer le Moyen-Orient à son état naturel et historique c’est-à-dire un assemblage de tribus de dégénérés qui s’entretuent du lever au coucher du soleil… Et aggraver le conflit chiite-sunnite, grand bluff pour conforter Israël. Avec la Turquie d’Erdogan, l’Etat saoudien apparait ici, une fois de plus, comme un des maillons forts du dispositif du chaos. Derrière ce cirque, ne sont au courant de rien et n’ont rien vu, nos  chers amis, les assassins d’enfants professionnels.

Les souris des pays du Golfe continuent à danser la danse du coq égorgé, quand le chat sioniste noir, de la calamité et de l’anarchie veille tapi dans l’ombre pour taper sur les doigts des récalcitrants.

Manipulations ou manipulé à Sion?

Jamais à court d’invention, appliquant le «plan d’Oded Yinon» qui préconise le démembrement du monde arabe en mini Etats antagonistes, faibles et divisés, les sionistes seront bientôt assurés de la partition du royaume, le fiasco au Yémen du Roi Salman faisant gronder la contestation des deux clans exclus du pouvoir, ceux de l’ancien Roi Abdallah et du prince Bandar Ben Sultan. Logiquement ces pitreries devraient conduire à son partage entre les trois clans en trois Etats.

Les opérations de blanchiment lancées par les Saoudiens à coup de pétrodollars, comme on lance une marque de lessive, n’ont jamais abouti et n’ont aucune chance d’aboutir.

Le sang qui a injustement coulé en Irak, en Syrie, au Yémen et ailleurs esquissera les prémices d’une fin toute proche d’un régime fantoche qui ne s’est jamais encombré de précautions.

La terre d’islam, supposée être pure, n’en peut plus de tant de souillures et de flétrissures. Dans cette région, il est indéniable qu’on est à la veille de bouleversements géopolitiques inédits.

En appliquant la technique du gondolier, je touche le fond mais j’avance quand même, les «gardiens» des lieux saints de l’islamse sont tiré une balle dans la tête. Politiquement et spirituellement, ils sont finis. Ce n’est plus qu’une question de temps.

* Pneumo-allergologue.

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