L’emploi constitue la principale revendication des jeunes dans les différentes régions du pays où il est à l’origine de mouvements de protestation.
Dans l’une de ses rares apparitions médiatiques après les derniers mouvements de contestation, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Zied Laâdhari, a affirmé, à la Matinale de Shems FM, lundi 15 février 2016, que le problème du chômage ne peut être résolu uniquement par les recrutements dans la fonction publique. «L’État ne peut pas absorber tous les chômeurs», a-t-il affirmé avant de révéler que «les salaires des fonctionnaires représentent, aujourd’hui, les deux tiers des recettes de l’État».
L’État peut, toutefois, soutenir l’emploi d’une manière indirecte en encourageant le secteur privé et les entrepreneurs, a encore précisé Zied Laâdhari.
Interrogé sur les conséquences de l’embauche massive dans la fonction publique après la révolution de janvier 2011, le ministre a fait savoir que l’État ne pouvait pas faire autrement. «Si cela n’avait pas été fait, le pays aurait été mis à feu et à sang», a-t-il répondu, justifiant ainsi les dizaines de milliers de recrutements effectués par l’ancienne coalition gouvernementale dominée par son parti, Ennahdha, entre janvier 2012 et janvier 2014.
Zied Laâdhari a indiqué, par ailleurs, que les mécanismes d’emploi précaire ont été utilisés dans certaines circonstances. Or ils créent aujourd’hui de nombreux problèmes, d’où l’annonce faite dernièrement par le chef du gouvernement, Habib Essid, qu’ils seront abandonnés.
Le ministre de l’Emploi a ajouté que la solution réside dans la régularisation de la situation des employés du « mécanisme 16« . Pour ceux du « mécanisme 20« , le ministre a annoncé qu’il a été décidé de prolonger les contrats des employés d’une année supplémentaire dans la mesure où «cette solution ne sera pas nécessairement l’embauche dans la fonction publique, mais plutôt par le biais de l’auto-emploi ou du secteur privé».
N. H.
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