Lazhar Akremi est revenu sur l’affaire de Issam Dardouri, qu’il qualifie de sécuritaire honnête, et accuse le juge d’instruction du Bureau 13 d’avoir un agenda partisan.
L’affaire d’Issam Dardouri, le syndicaliste sécuritaire poursuivi en justice pour avoir divulgué le secret de l’instruction dans une affaire terroriste, continue à faire des vagues, notamment après le clash télévisé entre le ministre de l’Education, Néji Jalloul, et Ahmed Rahmouni, le magistrat président de l’Observatoire tunisien de l’indépendance de la magistrature (Otim).
Lazhar Akremi, député démissionnaire du bloc parlementaire de Nidaa Tounès, a exprimé son étonnement suite au mandat de dépôt émis contre Issam Dardouri ,«qui ne représente aucun danger pour l’ordre public, alors qu’un terroriste avéré, et qui a reconstitué son délit, se retrouve libre de tous ses mouvements», par allusion à Mohamed Amine Guebli, soupçonné d’être l’un des instigateurs de l’attentat du Bardo, le 18 mars 2015, et relâché par le même juge d’instruction ayant écroué Issam Dardouri.
M. Akremi n’hésite pas à accuser le juge d’instruction de la 13e chambre du tribunal de 1ère instance de Tunis, en charge des affaires terroristes, d’avoir un agenda partisan et de préciser qu’il appartient au Congrès pour la république (CPR), le parti fondé par l’ex-président provisoire de la république Moncef Marzouki.
«Moi-même, a-t-il enchaîné, j’ai été interrogé dans une affaire montée de toutes pièces, en 2012, sous le gouvernement de la Troïka, par un juge d’instruction qui était très actif sur Facebook, affichait ses convictions politiques et partisanes et lançait des appels à la violence».
Des instructions politiques sont derrière l’arrestation d’Issam Dardouri. Certains ont voulu se venger de lui et de ses positions affichées contre le terrorisme et contre les décisions de certains juges.
«Par contre, un individu comme Maher Zid se trouve libre comme le vent parce qu’il est protégé. Pourtant, cet individu a diffusé plusieurs vidéos montées et fabriquées comme celui sur l’assassinat du martyr Chokri Belaïd sans être pour autant, inquiété par la Justice», a ajouté M. Akremi, en pointant du doigt l’étrange immunité dont jouit cet activiste islamiste, greffier de son état et dont les liens avec certains cercles extrémistes religieux – pour ne pas dire des groupes terroristes – sont avérés et connus de la justice.
Noureddine H.
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