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Médenine : Un margoum sur le trottoir

Médenine Tapis margoum

Un artiste en herbe a peint un margoum (tissage de laine d’origine arabo-berbère utilisé comme tapis) sur un trottoir à Médenine, dans le sud tunisien.

Mohamed Karmi (25 ans), qui a étudié à l’Institut supérieur des beaux-arts de Tunis (Isbat), a peint en couleurs un trottoir de la rue de la Route de Gabès, à Médenine. Cet œuvre de street-art, achevée hier, jeudi 18 février 2016, a mis des de la gaieté dans la ville, tout en faisant la promotion d’un produit artisanal local.

Margoum-Medenine-couleurs

Les habitants, qui ont apprécié ce travail artistique, ont vu dans les couleurs chatoyantes un signe d’espoir et de renaissance  pour leur ville. Ils ont alors demandé à Mohamed Karmi de décorer d’autres trottoirs pour répandre de la bonne humeur dans les rues souvent sales et tristes.

Medenine fresque mur

On notera qu’il ne s’agit pas de la première œuvre de street-art de Mohamed, qui a déjà réalisé des fresques sur les murs de la ville ou encore un autre margoum, dans la même rue, qu’il a achevé le 5 février courant.

Art- hôpital Medenine

Mohamed en plein travail, à l’hôpital régional de Medenine.

«Mon plus beau cadeau, c’est quand je vois des riverains s’arrêter et dire qu’ils trouvent ça joli, surtout quand ce sont des enfants», a-t-il confié à Kapitalis, ajoutant : «Je prends beaucoup de plaisir à faire plaisir et à mettre de la joie dans ma ville, à ma manière et avec mes moyens».

Medenine deco street art

Mohamed Karmi a déclaré qu’il était disponible pour toute décoration, à n’importe quel endroit de la ville (ou ailleurs), tout en admettant qu’il n’est pas toujours facile d’avoir une autorisation de la part des autorités. Autre difficulté: il achète tout le matériel de sa poche et ses moyens ne le lui permettent pas toujours.

«Dès que j’ai un peu d’argent, je fais les achats nécessaires et je laisse libre cours à mon imagination pour redonner des couleurs aux murs et aux trottoirs ternes de Médenine. C’est aussi ma façon d’aimer ma ville et d’en faire la promotion, tout en faisant plaisir aux habitants. Parfois il viennent puiser de l’espoir dans ma peinture et cela fait me rend fier», a-t-il conclu.

Y. N.

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