Haim Koren et Tawfik Okacha.
Le député égyptien Tawfiq Okacha a été agressé, hier, à l’Assemblée, par son collègue qui l’a frappé avec une chaussure.
Le député Tawfiq Okacha s’est attiré les foudres après avoir invité, mercredi dernier, à son domicile, l’ambassadeur israélien en Égypte, Haim Koren. Une rencontre vivement critiquée par une majorité d’Egyptiens et qui, selon des médias israéliens, auraient porté sur la coopération entre les deux pays.
Une réunion d’urgence a été organisée et le député convoqué à comparaître devant une commission d’enquête interne, au cours de laquelle une centaine de députés ont demandé que leur collègue soit privé de ses droits de parlementaires.
Alors que Tawfiq Okacha tentait d’apporter une explication à cette rencontre controversée, le député Kamel Ahmed a surgi, chaussure à la main, et lui a porté un coup sur la tête, sous les applaudissements de ses collègues. Un peu sonné, Tawfiq Okacha a quitté l’Assemblée sous haute protection.
Ce coup de chaussure humiliant visait à dénoncer ce que les députés ont qualifié de «trahison impardonnable».
Tawfiq Okacha, journaliste de son état, propriétaire de la chaîne Faraeen, s’est lancé en politique au lendemain de la «révolution» égyptienne. En février 2012, il s’était attaqué aux juifs, les accusant de recourir à la même politique qu’Hitler, «une politique sanguinaire dans le monde, comme en Palestine, en Irak, en Libye, au Yémen et en Syrie. Mais Allah soit loué, les Arabes commencent à distinguer la vérité du mensonge», avait-il lancé sur sa télé privée.
Notons qu’Israël a rouvert son ambassade au Caire en septembre 2015, soit 5 ans après un départ contraint des diplomates à cause des représailles de manifestants, qui avaient même pris d’assaut le siège de l’ambassade.
Cette histoire n’honore pas ces chers députés égyptiens. Au contraire, elle les déshonore. Car, ils auraient été moins hypocrites et bien plus dans leur rôle s’ils avaient fait voter une loi pour la rupture des relations diplomatique avec Israël.
Y. N.
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