Le député Ahmed Laamari s’est plaint au président de l’Assemblée et au chef du gouvernement pour avoir été arrêté pendant quelques heures, le 7 mars 2016, à Ben Guerdane.
C’est ce qu’a déclaré, dans la soirée du mardi 15 mars, sur Tataouine FM, l’autre député du parti islamiste Ennahdha, Lakhdhar Belhouichet.
Selon ce dernier, il y a eu un malentendu et le député Laamari a été pris pour un terroriste et arrêté par les forces sécuritaires et militaires lors de l’attaque de Ben Guerdane.
Selon Lakhdhar Belhouichet, son collègue a porté plainte «pour avoir été mis à la caserne» (sic !) et en a informé le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le chef du gouvernement.
«On a annoncé son arrestation, lundi 7 mars, le jour de l’attaque de Ben Guerdane, à 5H10, alors qu’il habite à Chahbania, à 17 ou 20 km de Ben Guerdane. Inquiet comme tout le monde, le député a informé, à 7H35, le gouverneur, la police, la garde nationale et l’armée, avant de se rendre à Ben Guerdane», a expliqué Lakhdhar Belhouichet. Et d’ajouter : «Je précise bien qu’il a déposé plainte, et la justice dira son mot à ce sujet. Contrairement aux rumeurs qui circulent, je précise aussi que le député n’est pas actuellement en état d’arrestation. Il est libre et se trouve à Tunis».
Cette dernière précision est inutile, puisque M. Laamari est un représentant du peuple et il jouit, de ce fait, de l’immunité parlementaire.
Reste que l’intervention radiophonique de Lakhdhar Belhouichet confirme l’arrestation de son collègue pendant quelques heures à Ben Guerdane, ce que ce dernier avait cru pouvoir démentir il y a deux jours.
Il y a une vraie cacophonie autour de cette affaire et le silence des autorités ne fait qu’alimenter davantage les soupçons qui entourent désormais le député Ahmed Laamari et ses liens avec les réseaux terroristes et de contrebande à Ben Guerdane.
Z. A.
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