La responsable de la bibliothèque Garibaldi, à Tunis, a été agressée par les employés du café qui se situe en bas de l’immeuble. Elle leur a juste demandé de baisser le son des enceintes.
La bibliothécaire Besma Tabib a demandé aux employés du café se trouvant en bas de l’immeuble où se trouve le Centre d’études de Carthage (appelé communément « bibliothèque de Garibaldi », du nom de la rue où il est situé) de baisser le son de la musique pour que les étudiants et chercheurs puissent se concentrer.
Cela a déplu aux employés du café qui ont agressé la dame, lui reprochant de se mêler de ce qui ne la regarde pas, bien qu’elle leur a bien dit que cette nuisance sonore empêche vraiment les jeunes de se concentrer, alors qu’ils préparent leurs examens ou leurs travaux de recherche.
Plusieurs jeunes se sont donc rassemblés, aujourd’hui, devant la bibliothèque pour dénoncer cette agression et appeler les autorités à intervenir. Une campagne sur le net, intitulée «Je Suis Garibaldi» a également été lancée pour soutenir à la bibliothèque et appeler à faire appliquer la loi.
La bibliothèque est située dans un vieil appartement du centre-ville de Tunis. On y retrouve des milliers d’ouvrages de référence, notamment dans les sciences humaines, des dictionnaires, des revues et tout ce qui peut aider les étudiants à réviser ou à préparer thèses et mémoires.
Pour nos jeunes cet endroit «contient des trésors» et ils se disent prêts à lutter contre les abus du commerce d’en bas. «Ce n’est pas la mer à boire. Il suffit qu’ils baissent le son qui est vraiment trop fort et donc dérangeant et qu’ils continuent à mettre de la musique et à diffuser les matchs de football sans gêner leurs voisins», explique Ibtissem qui a pris part au rassemblement tout en appelant la ministre de la Culture, Sonia Mbarek, à intervenir pour imposer le respect de ces lieux voués à l’éducation et à la culture.
«Malheureusement, beaucoup de Tunisiens n’ont pas compris le but de la révolution, pour eux c’est la liberté totale… La liberté à des limites, elle s’arrête quand elle atteint celle des autres. Et c’est le cas du propriété du café qui ne respecte pas autrui, qui se croit libre de faire ce qu’il veut dans un endroit plein d’habitations et de bureaux», enchaîne Wafa, en brandissant une pancarte sur laquelle on peut lire «Je lis donc je suis».
Y. N.
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