La presse écrite en Tunisie serait menacée de disparaître. Les syndicats dénoncent l’indifférence du gouvernement face à la crise à laquelle fait face le secteur.
Dans un communiqué commun, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), la Fédération tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ) et le Syndicat général des médias (SGM) ont indiqué, aujourd’hui, que de «nombreux journaux sont à l’agonie», suite à des crises financières causées, notamment, par la disparité dans la distribution de la publicité, le rétrécissement des espaces publicitaires et la baisse des abonnements des entreprises publiques, décidée par les gouvernements qui se sont succédé depuis la révolution de janvier 2011.
«Il existe une anarchie privant les journaux de ressources publicitaires et les plongeant dans une profonde crise financière», précise le communiqué.
Les responsables syndicaux du secteur appellent le gouvernement, entre autres actions préconisées, à rétablir les abonnements voire en augmenter le nombre pour soutenir les journaux, et à accélérer l’adoption du projet relatif à la publicité publique dans la presse écrite papier et électronique.
«Le gouvernement est prié de valider le projet de création d’un fonds spécifique pour venir en aide au secteur, comme c’est le cas dans nombreux pays», lit-on, encore, dans le communiqué qui appelle aussi à une gestion plus équitable et transparente de la répartition de la publicité publique.
Le SNJT la FTDJ et le SGM se rencontreront dans les jours à venir pour annoncer un plan d’actions pour la défense des professionnels de la presse écrite et la réhabilitation du secteur.
Y. N.
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