Mohamed Sghaier Ouled Ahmed, décédé hier à 61 ans, a été enterré, aujourd’hui, au cimetière du Jellaz, à Tunis, avec les égards dus à un poète national.
Ils étaient des milliers à accompagner le poète à sa dernière demeure: proches, amis, camarades, artistes, syndicalistes, politiciens, activistes…
Son cercueil fleuri était couvert du drapeau national, de la bannière de l’UGTT, la centrale syndicale, à laquelle il s’était toujours identifié, ou encore du drapeau de la Palestine, pays qui était très cher à son coeur et qu’il avait longtemps chanté dans d’inoubliables poèmes .
Hommes et femmes, beaucoup de figures connues mais surtout des milliers d’anonymes, ont rendu un dernier hommage à Sghaier Ouled Ahmed, en entonnant l’hymne national, en applaudissant et en lançant des youyous et des Allah Akbar (Dieu est grand). Beaucoup de femmes ont tenu à rendre au cimetière, même si cela ne fait pas partie des coutumes tunisiennes, car elles devaient d’être là, une dernière fois, auprès du poète, grand défenseur des femmes, qui lui doivent le meilleur hommage poétique qui soit: «Les femmes de mon pays, des femmes et plus».
Sghaier Ouled Ahmed s’est éteint au lendemain de son 61e anniversaire, après un combat avec la maladie qui a duré près d’une année. Le poète laisse une oeuvre immense qui lui survivra longtemps, mais aussi le souvenir d’un homme libre, qui a mené plusieurs combats contre la dictature et contre l’obscurantisme religieux.
Paix à son âme !
Y. N.
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