Le chef du gouvernement Habib Essid a réagi à la sonnette d’alarme tirée par les professionnels du secteur sur la situation difficile de la presse écrite
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), la Fédération tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ) et le Syndicat général des médias (SGM) ont dénoncé, le 30 mars dernier, l’indifférence du gouvernement face à la crise dans laquelle se morfondait la presse écrite. Ces organisations professionnelles ont appelé le gouvernement à ordonner le rétablissement des abonnements suspendus par certaines administrations publiques voire en augmenter le nombre pour soutenir les journaux. Elles ont appelé aussi à accélérer l’adoption du projet relatif à la publicité publique dans la presse écrite, papier et électronique.
Le Premier ministre a fini par répondre positivement à ces demandes. Il a, en effet, annoncé, aujourd’hui, dans un communiqué, la décision du gouvernement de renforcer les achats de journaux par les structures publiques, en augmentant le nombre d’abonnements et les achats des journaux par les ministères, les institutions et les entreprises publiques.
Le gouvernement a promis aussi de se pencher sur la situation des institutions de la presse écrite confrontées à des difficultés financières.
D’autre part, le chef du gouvernement a indiqué que la distribution de la publicité publique sera réorganisée et une structure spécialisée sera créée qui aura pour mission de veiller à la distribution de la publicité publique sur la base de critères objectifs convenus avec les structures professionnelles concernées.
Il reste à espérer que ladite structure ne se transformera pas en une sorte de bras financier utilisé par le gouvernement pour faire pression sur les journaux, comme cela fut le cas avec la défunte ATCE, sous le règne de Ben Ali.
Y. N.
Donnez votre avis