Le poète Sghaier Ouled Ahmed, décédé le 5 avril courant, a laissé 4 recueils de poésie qui seront publiés à titre posthume.
C’est ce qu’a annoncé aux médias, hier, le jour du fark (3e jour de sa disparition), sa veuve Zouhour. C’était le plus précieux héritage que pouvait lui léguer son compagnon de 20 ans.
«C’était une période tumultueuse, avec ses hauts et ses bas, ponctuées de disputes et de réconciliations, mais pleine d’amours», a-t-elle confié à Kapitalis, la gorge nouée. Et de faire ce témoignage émouvant : «Quelques jours avant sa mort, il m’a remis 5.000 dinars et m’a dit que cette somme est destinée à payer les frais de ses funérailles, en insistant pour que je ne prenne de l’argent de personne. J’ai été très émue et j’ai encore du mal à accepter l’idée de sa mort et de ma séparation de ce grand enfant qu’il a toujours été».
Zouhour a tenu à remercier tous ceux qui lui ont présenté leurs condoléances, dont le président de la république, le chef du gouvernement, les membres du gouvernement, les dirigeants des partis, les amis du défunt, écrivains, artistes et journalistes, et surtout Hamma Hammami, qui lui a été d’un grand soutien. «Et Mohsen Marzouk. Je parle de son ami Mohsen le poète. Ce dernier passait souvent ses poèmes à Mohamed (Ouled Ahmed) pour qu’il les lise à sa place, car écrits dans un style et des mots osés. Il était très proche de mon défunt mari», a-t-elle encore témoigné.
Mohsen Marzouk, coordinateur de Harakat Machrou Tounes (Mouvement du Projet Tunisie), a passé une nuit blanche après l’annonce du décès de son ami poète. Ce soir-là, il a écrit un long poème où il a rendu hommage à Ouled Ahmed, dont la vie était tumultueuse et intense, à l’image de son enterrement, sorti de l’ordinaire, avec toutes ces femmes qui le pleurent, qui ont porté son cercueil et, la pelle à la main, participé à l’inhumation.
Z. A.
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