La Journée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée aujourd’hui à Tunis, sous le slogan : «Nadhir et Sofiane, nous ne vous oublions pas».
A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, les parents de Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari, disparus le septembre 2014 en Libye et dont nous demeurons sans nouvelles depuis, ont été reçus et honorés au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), à Tunis.
Le syndicat, qui dénonce, encore une fois, le laxisme des autorités (qui avaient annoncé, le 8 août 2015, la création d’une commission nationale chargée de lever le voile sur cette disparition), a réaffirmé son engagement dans cette affaire, qu’il considère comme une priorité nationale, ainsi que son soutien à la famille des 2 journalistes.
Souad, la maman de Sofiane Chourabi.
Le SNJT a également organisé une conférence de presse pour rappeler l’importance de la poursuite de la lutte pour la liberté de la presse qui est l’un acquis de la révolution tunisienne de janvier 2011.
Le syndicat a rappelé que les abus contre les journalistes se poursuivent dans les établissements médiatiques, notant, dans ce contexte, l’enregistrement de plus de 160 renvois abusifs de mai 2015 à mai 2016 et précisant que plus de 300 journalistes travaillent au noir et ne sont pas déclarés par leurs patrons à la sécurité sociale.
Sami, le père et Sonia, la mère de Nadhir Guetari.
On notera que le Centre pour la sécurité professionnelle des journalistes commencera prochainement ses activités pour faire cesser les abus et protéger les journalistes.
Le SNJT a, par ailleurs, condamné l’intrusion, ce matin, au siège de la radio Shems, de plusieurs agents de police en civil, considérant cette intrusion comme une atteinte à la liberté de presse, d’autant que les journalistes et employés de la station observaient une grève annoncée.
Y. N.
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