Au lieu de demander pardon aux Tunisiens pour les actes terroristes perpétrés en 1987, Ennahdha rend un hommage posthume à Mehrez Boudegga, l’un de ses terroristes.
C’est ce qu’a révélé, hier à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), la députée Hela Omrane (Nidaa Tounes), en dénonçant le parti islamiste Ennahdha, qui a mis en haut de la liste de ses martyrs, lors de son 10e congrès, le weekend dernier, Mehrez Boudegga, auteur d’attentats à la bombe à Monastir et à Sousse, en 1987, condamné par la justice pour crime terroriste et exécuté.
En réponse à cette dénonciation, le député Noureddine Bhiri, président du bloc parlementaire d’Ennahdha, a conseillé à sa collègue d’aller chercher dans le passé de cet homme et de consulter les archives du pays avant de faire des déclarations. Selon lui, Mehrez Boudegga a été condamné à mort par la cour de la sûreté de l’Etat, une juridiction d’exception, et cette condamnation a été annulée par l’amnistie générale, promulguée en mars 2011. Ce qui est pour le moins discutable…
Mehrez Boudegga et Boulbaba Dkhil ont été condamnés à mort pour avoir posé des bombes dans la nuit du 2 au 3 août 1987 dans 4 hôtels de Sousse et de Monastir, faisant 13 blessés, dont plusieurs touristes étrangers, et des dégâts matériels.
Z. A.
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