Tentative de suicide après un passage dans l’émission Andi Ma Nqolek

Un jeune a tenté de se pendre, après le refus de la chaîne El-Hiwar Ettounsi, d’annuler la diffusion de son passage dans l’émission  »Andi ma nqolek ».

Wajdi Retibi (23 ans), originaire de Kasserine, avait appelé, jeudi dernier, la chaîne El-Hiwar Ettounsi, pour lui demander de ne pas diffuser son passage dans l’émission de télé-réalité « Andi ma nqolek », animée par Ala Chebbi, en menaçant de se suicider si sa demande n’est pas satisfaite. Le jeune homme avait indiqué qu’on lui avait tiré les vers du nez et qu’il avait trop dit sur sa situation familiale et professionnelle et regretté d’avoir enregistré l’émission.

«J’ai appelé Ala plusieurs fois mais il ne répondait plus à mes appels. La chaîne m’a fait comprendre que j’avais signé un accord et que l’on ne pouvait plus revenir en arrière. Mais j’ai été manipulé, car j’ai raconté des choses que je ne devais pas exposer à la télé», a déploré Wajdi.

Considéré par l’Etat comme un blessé  de la révolution, Wajdi a obtenu des dédommagements financiers et des aides sociales et a même bénéficié d’un emploi d’agent d’accueil au commissariat de la protection de l’enfance de Kasserine.

Il a été confronté à des problèmes familiaux sur fond d’histoire d’adultère, fait de la prison où il s’est familiarisé avec la consommation de cannabis, jusqu’à en devenir accro.

A sa sortie de prison, il a dépensé tout son argent pour se procurer ses doses quotidiennes et quand il n’avait pas d’argent, il se débrouillait, notamment en arrangeant des adoptions illégales d’enfants, au commissariat où il travaille, moyennant de l’argent.

Après la diffusion, hier soir, de l’émission, Wajdi Retibi s’est pendu mais il a été sauvé par son cousin et transporté à l’hôpital régional de Kasserine, qu’il a quitté ce matin.

Après cette tentative de suicide, qui ressemble à un appel à l’aide, le jeune homme a appelé à bénéficier d’un accompagnement médical pour décrocher de la drogue.

«Ce poison me tue à petit feu, j’ai besoin d’arrêter, j’ai besoin d’aide, s’il y a des psychologues qui peuvent me tendre la main, je vous en supplie, aidez-moi, je suis à bout», a-t-il lancé, tout en indiquant qu’il assume tous les dépassements qu’il a commis et qu’il veut se reconstruire.

Y. N.