Le tourisme (7% du PIB), l’un des secteurs les plus affectés par la crise.
Les grands bailleurs de fonds internationaux continuent de miser sur la réussite du « Printemps tunisien », malgré les contretemps subis et les menaces persistantes.
Par Marwan Chahla
C’est ce qu’a choisi de retenir Elisa Parisi-Capone, vice-présidente/analyste principale auprès de l’agence de notations Moody’s.
En effet, coup sur coup, le mois dernier, les plus grands prêteurs internationaux sont venus, une fois de plus, à la rescousse de l’économie tunisienne. Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un programme de crédits étalé sur quatre années d’une valeur totale de 2,9 milliards de dollars, «afin d’appuyer les réformes économiques et financières que le pays devra engager.»
En mai également, la Banque mondiale a emboîté le pas en décidant d’accorder une ligne de crédits quinquennale s’élevant à 5 milliards de dollars à la Tunisie pour l’assister «dans ses efforts de relance de la croissance économique et la création d’emplois.»
Au cours des derniers mois, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a donné la preuve de la détermination de la majorité des législateurs tunisiens à acter les restructurations nécessaires, en adoptant une batterie de réformes économiques et financières.
Selon Moody’s, cette prédisposition tunisienne à consentir les sacrifices indispensables, en mettant en œuvre les réformes structurelles longtemps retardées, permettra de relancer la croissance économique de la Tunisie – ainsi soutenue par un appui international fort.
Dans une déclaration au site d’informations économiques proche-oriental ‘‘AMEinfo’’ estime que, «comparée à des économies jouissant d’une notation égale (auprès de Moody’s, Ndlr), la Tunisie bénéficie d’institutions solides et d’un très fort soutien des institutions financières internationales, ce qui est de nature à aider le pays à mener avec succès sa transition vers un modèle de croissance plus durable. Cependant, le développement du potentiel économique tunisien demeure tributaire de la réalisation d’encore plus de progrès sur la voie de la réforme.»
L’experte de Moody’s met garde, cependant, contre les défis sociaux et sécuritaires auxquels la Tunisie est toujours confrontée – et qui affectent sérieusement les revenus du tourisme, pèsent sur le climat de l’investissement et nuisent à la croissance.
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