Ses proches, amis et collègues ont rendu un vibrant hommage à feu Nejiba Hamrouni, une grande militante pour la liberté d’expression et les droits des journalistes.
Une cérémonie marquant le 40e jour du décès de l’ancienne présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) Nejiba Hamrouni, survenu le 29 mai dernier après une longue maladie, a été organisée, mercredi soir, au siège du syndicat, à Tunis.
Des membres de la famille de la défunte et un grand nombre de journalistes, des employés du centre Kawtar de la femme arabe, où elle avait travaillé de longues années, ses nombreux amis et des activistes de la société civile, ainsi que le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Antony Bellanger, ont assisté à la cérémonie.
Un documentaire de 45 minutes retraçant le parcours de cette militante pour la liberté d’expression et l’indépendance des médias en Tunisie, notamment au cours des premières années de la révolution de janvier 2011, produit par la Télévision nationale tunisienne, a été projeté à cette occasion.
Dans une déclaration à l’agence Tap, Rachida Hamrouni, soeur de Nejiba, a exprimé le souhait de voir les autorités régionales baptiser en son nom un bâtiment officiel d’El-Battan, sa localité natale, au gouvernorat de Mannouba, pour immortaliser ses actions militantes en faveur de la liberté d’expression.
Le président du SNJT, Neji Bghouri, a indiqué de son côté que «le combat de la défunte a dépassé le cadre de la liberté d’information et d’opinion pour épouser le cadre plus général de la défense des causes de la femme, de l’égalité des droits entre les deux sexes, des droits socio-économiques et de l’instauration d’une véritable démocratie».
«La présence d’un grand nombre de journalistes et représentants de la presse pour commémorer le 40e jour du décès de Nejiba Hamrouni est le meilleur hommage à son action militante et une reconnaissance de son rôle», a dit Néji Bghouri, qui a annoncé que le bureau exécutif du SNJT va examiner prochainement «certaines propositions» pour immortaliser le souvenir de l’ancienne dirigeante du syndicat.
Considérée par nombre de dirigeants politiques et d’hommes de la presse comme une «militante féroce pour les libertés», Nejiba Hamrouni avait assumé la présidence du SNJT de 2011 à 2014. Elle a défendu courageusement la liberté de la presse sous la dictature, joué un rôle important dans le processus de réforme du secteur et dirigé le syndicat dans une période délicate de transition au cours de laquelle les journalistes ont observé deux grèves générales nationales pour dénoncer les atteintes à leur liberté et leur indépendance.
I. B. (avec Tap).
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