«Ceux qui ont demandé que Gafsa soit déclarée zone militaire, pourquoi n’ont-ils pas demandé que Gafsa devienne une zone touristique?», s’est demandé Adnen Hajji.
Le député originaire de Redeyef, gouvernorat de Gafsa, parlait, samedi, lors de la séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) consacrée au renouvellement de la confiance au gouvernement Habib Essid. Il commentait la déclaration faite une heure auparavant par le Premier ministre : «Certains ont proposé de décréter le bassin minier de Gafsa comme une zone militaire, mais je suis opposé à une pareille démarche», avait indiqué M. Essid.
Adnane Hajji, ancien militant syndicaliste, qui avait conduit de nombreux mouvements sociaux dans le bassin minier de Gafsa, et notamment en 2008, sous la dictature de Ben Ali, qui lui ont valu des séjours en prison, a fait remarquer que «l’écrasante majorité du parlement soutenait le gouvernement Essid». «Que s’est-il passé, aujourd’hui, pour que cette même majorité demande aujourd’hui son départ?», s’est-il interrogé.
«Si on veut parler de l’échec du gouvernement, on doit évaluer tout son programme politique», a ajouté Hajji. Traduire : il ne suffit pas de changer de chef de gouvernement pour améliorer la situation dans le pays, car si son successeur va continuer sur la même voie et avec le même programme, on aboutirait au même résultat.
M. Hajji a estimé que le choix de M. Essid de ne pas présenter sa démission et de respecter le texte de la constitution en venant demander le renouvellement de la confiance aux représentants du peuple est «la bonne décision», en ce qu’elle lui permet de mettre toutes les parties, et, surtout, les partis de la coalition gouvernementale, devant leurs responsabilités, et notamment dans l’échec du gouvernement, dont ils exigent aujourd’hui le départ.
I. B.
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