Les habitants de Ghannouch, gouvernorat de Gabès, ont protesté, aujourd’hui, contre le silence des autorités sur la propagation de la fièvre typhoïde.
Les protestataires, qui accusent les autorités de vouloir étouffer cette affaire, se sont rassemblés devant le siège de la délégation régionale de la santé et exigé les soins nécessaires aux malades. Selon eux, une soixantaine de cas de fièvre typhoïde ont été détectés en une semaine et ce nombre risque d’augmenter, tant que les soins nécessaires ne sont pas fournis aux malades.
La société civile avait alerté, fin juillet, sur la propagation de cette maladie infectieuse et indiqué que 24 cas ont été enregistrés à Ghannouch. Les autorités ont démenti, dans un premier temps, indiquant que seuls 7 cas ont été recensés, avant de se rétracter et de préciser, samedi, dans un communiqué du ministère de la Santé, qu’il y a eu 40 personnes atteintes.
«Les conditions des malades en quarantaine est catastrophique. De plus, d’autres personnes atteintes ne sont pas soignées et risquent de contaminer leurs proches», a dénoncé Mohamed Ali, un activiste de la région, précisant que la distribution de l’eau, qui ne respecte pas les règles élémentaires de l’hygiène, serait responsable de la diffusion du virus de la typhoïde.
Rappelons que ce virus apparaît dans les zones où l’hygiène est précaire et se présente sous formes de fièvre aiguë et continue, de douleurs abdominales avec diarrhée ou constipation ainsi que des difficultés respiratoires. La maladie est potentiellement mortelle si elle n’est pas traitée à temps.
Y. N.
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