Le projet loi relatif au harcèlement des femmes vise à protéger les Tunisiennes dont 53% en ont été victimes dans les espaces publics.
Lors d’une conférence de presse, mercredi, la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Samira Merai a tiré la sonnette d’alarme sur ce phénomène social. Selon elle, 53% des Tunisiennes ont indiqué avoir été victimes, au moins une fois, de violence physique dans les espaces publics (la rue, le travail, les aires de divertissement et, plus particulièrement, les transports en commun), et 78 % d’entre elles ont été l’objet de violence verbale.
La ministre, qui a déploré l’aggravation de ce phénomène, a indiqué que le projet de loi visant à lutter contre les violences infligées aux femmes sera prochainement soumis à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
«Le texte prévoit des peines allant de l’amende à la prison ferme pour quiconque provoque ou harcèle une femme car ces actes constituent une atteinte à leur dignité», a-t-elle souligné.
Le projet loi punit le harcèlement sous toutes ses formes : violence verbale et psychologique, agression physique et violence économique et sexuelle.
Y. N.
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