Le ministre de la Santé a dû se tromper en annonçant le nombre des médecins ayant posé des stents périmés à plus de 100 patients.
Saïd Aïdi a annoncé, mardi dernier, lors d’une conférence de presse, que le nombre de cardiologues concernés dans l’affaire de pose des stents périmés s’élève à 49.
Vérification faite, le Pr Mohamed Sami Mourali, président de la Société tunisienne de cardiologie et de chirurgie cardio-vasculaire (STCCCV) et chef du service des Explorations fonctionnelles et de Réanimation cardiaque du CHU de la Rabta, a précisé à Kapitalis: «Le ministre de la Santé n’a pas tenu compte du fait qu’un médecin peut exercer dans 2 ou 3 cliniques à la fois. Le nombre exact de médecins cardiologues impliqués dans cette affaire est de 32».
Dr Mourali a, par ailleurs, souligné la nécessité pour la tutelle de prendre les choses en main et de mettre de l’ordre dans un métier qui souffre de certaines défaillances.
«Puisque le stent actif contient un produit médicamenteux, nous avons recommandé son passage par la Pharmacie centrale ou une centrale d’achat, proposition faite également par la CNAM. Mais pour cela, il faut que les textes régissant le secteur soient amendés», a aussi préconisé Dr Mourali. «Dans certains pays, on a recours au code à barre et dès que le produit présente une quelconque anomalie, il est exclu de la circulation», a ajouté le cardiologue.
Selon lui, la Tunisie compte 556 cardiologues, dont une centaine d’interventionnels. Le tiers d’entre eux sont impliqués dans l’affaire des stents périmés posés à des patients dans des cliniques privés.
Z. A.
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