En réaction à la polémique suscitée par l’affaire des stents périmés implantés à des patients, les cardiologues rassurent l’opinion et appellent à laisser cette affaire à la justice.
Suite à leur réunion, tenue le mardi 9 août 2016, les membres de la Société tunisienne de cardiologie et de chirurgie cardiovasculaire (STCCC), en présence du Syndicat général des médecins, pharmaciens et dentistes hospitalo-universitaires (SGMPDHU) et l’Union des médecins spécialistes libéraux, ont rendu public un communiqué pour éclairer l’opinion publique sur cette affaire.
Tout en condamnant «la campagne orchestrée par les autorités compétentes (traduire le ministère de la Santé, Ndlr) et les termes violents ainsi que les décisions précipitées à l’encontre des cardiologues et des chirurgiens cardiovasculaires qui portent atteinte à la fois à la confiance établie entre le patient et le médecin, et à leurs réputations nationale et internationale», les praticiens «demandent à laisser les cardiologues et la cardiologie en dehors des manœuvres politiciennes et populistes», «soulignent l’existence de dysfonctionnement dans l’ensemble du système de gestion des dispositifs médicaux implantables et appellent les autorités compétentes à assumer leur responsabilité afin d’apporter les améliorations nécessaires dans le système de traçabilité et à la réglementation relative à l’utilisation des dispositifs médicaux implantables malgré les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui sont restées lettre morte depuis 2014», «affirment leur volonté de respecter la loi et font confiance en leurs propres structures professionnelles, le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom), et en la justice dans la détermination de la vérité, et prêts à assumer leur responsabilité dans le cas où elle serait avérée» et «rassurent les patients et l’ensemble de tous les citoyens sur la qualité des soins en cardiologie interventionnelle, sachant que sur les 51.000 stents implantés durant les trois dernières années, seulement 0,2% sont en question, et que les risques sont infimes sur la santé des personnes concernées.»
Le STCCC a, par ailleurs, fait part de sa décision de mettre en place un Comité de crise destiné à faire le suivi de ce dossier, de créer «un comité d’éthique destiné à veiller sur le respect des bonnes pratiques en matière de cardiologie et de chirurgie cardiovasculaire» et d’organiser un séminaire scientifique international au mois de septembre prochain avec la participation d’experts étrangers sur la question de «la gestion des dispositifs médicaux implantables».
I. B.
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