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Que cache vraiment le burkini ?

Burkini

Le voile, la burqa et le burkini sont des chiffons dont se servent les Frères musulmans comme une stratégie de conquête de nouveaux territoires à islamiser.

Par Rachid Barnat

On assiste cet été, en France, à un débat sur le fameux «burkini» ! Des maires ont pris des arrêtés interdisant ce maillot à la plage et la justice en première instance leur a donné raison. Il n’est pas sûr que cela soit encore le cas devant le Conseil d’Etat. On doit donc essayer de raisonner le plus calmement possible.

Le sens d’un vêtement

On ne se placera pas évidement sur le terrain de l’esthétique ni celui de la mode car les goûts et les couleurs on sait ce que c’est; et on sait aussi à quelle extravagance peut se livrer la mode et la volonté de vendre !

Par contre, il faut interroger le sens de ce vêtement et on a, sur ce point la littérature des intéressées elles-mêmes. Que mettent-elles essentiellement en avant? On lit, sous des plumes de femmes qui portent le voile, l’idée que ce vêtement serait celui de leur «chasteté» (العفة) que certains «journalistes» confondent (involontairement?) avec «modestie», brouillant ainsi les pistes, et que certains intellectuels confortent en affirmant que c’est leur droit de porter ou non burqa et voiles; d’autres allant jusqu’à nous affirmer que le voile participe de leur combat féministe ! Qu’avec délicatesse ces choses là sont dites !

En vérité cette «chasteté» traduit l’idée que le corps de la femme est dans sa totalité assimilée à un objet sexuel dont elle ne doit laisser entrevoir la chair, sous peine de tenter les mâles en rut ! D’ailleurs pour convaincre les femmes de cacher leur corps, les prédicateurs leur expliquent que toutes les parties de leur corps sont honteuses («awra»), donc à cacher pour ne pas choquer les hommes. Et pour les convaincre, ils leur disent que leur voile les préserve de la lubricité des hommes puisqu’elles leur sont interdites («haram»), contrairement à celles qui ne se voilent pas et qui sont de ce fait permises («halal») aux hommes qui peuvent les violer comme le préconise une fatwa en la matière!

Et pour les séduire, les prédicateurs les qualifient de femmes pures, par opposition aux femmes non voilées qui sont évidemment impures, reprenant la thématique des vierges sages et des vierges folles.

Pour celles qui admettent un tel jugement émanant des théologiens islamistes, la logique voudrait qu’elles se cloîtrent chez elles. Mais les islamistes dans leur logique de conquête politique et idéologique, poussent le cynisme jusqu’à les exhorter à sortir et investir les espaces publics, en se servant d’elles comme porte-étendard de leur action politique. Car avec le voile en ville et le burkini à la plage, elles participent de l’élargissement de la visibilité des islamistes.

Et c’est cette raison qui fait problème car elle part de manière indiscutable de l’idée que la femme est impure, qu’elle est la «tentatrice» et que dans le fond elle ne peut pas diriger seule sa vie et doit être soumise aux mâles de sa famille pour la protéger des hommes : son père, ses frères ou son mari.

La «chasteté» qui s’exhibe sur les plages

Alors avant de dire que cette analyse est absolument inacceptable, il faut rappeler à ces femmes «chastes» que la vraie chasteté serait de rester à la maison et surtout ne pas sortir pour aller sur les lieux de perdition et de débauche que sont – comme le soutiennent les islamistes – les plages et les piscines.

Mais les islamistes ne sont pas à une contradiction près ! Si elles veulent éviter la présence des hommes ou éviter de réveiller la petite bête qui sommeille chez ceux qui ne sauraient se retenir, il faut qu’elles restent chez elles avec leurs enfants et leur mari et ne pas aller dans les villes pour ne pas les rencontrer; ni au travail non plus, également un milieu de perdition !

Tout cela montre l’absurdité de cette prétendue «chasteté» comme si la chasteté et le bon comportement tenaient dans un bout de chiffon et comme si les hommes n’étaient pas assez civilisés pour respecter les femmes et ne pas se ruer sur elles comme des bêtes en rut !

Par conséquent, quoi que l’on puisse écrire sur la liberté des femmes, le voile est la marque d’une théorie qui la diminue, qui l’infantilise et qui la soumet. Cela est une raison suffisante pour condamner ce vêtement. D’autant que, contrairement à ce que les islamistes avancent en invoquant le libre choix des femmes de se voiler, beaucoup d’entre elles finissent par le porter sous leur pression psychologique voir physique.

Il suffit de voir comment procèdent les néo-salafistes quand ils envahissent les sociétés qu’ils veulent soumettre au wahhabisme qui fonde leur action politique. Leur stratégie est imparable : ils commencent par imposer aux femmes le port du voile ! C’est ce qu’ils ont fait en Afghanistan, au Pakistan, au Soudan, en Somalie, au Nigéria, au Mali, en Syrie…

Faut-il rappeler le cas de l’Iran où les islamistes chiites aussi ont imposé le port du tchador aux Iraniennes, Khomeini s’étant lui même inspiré du wahhabisme dans sa conquête du pouvoir?

Quand aux islamistes parvenus au pouvoir démocratiquement comme en Turquie, il suffit de voir la rapidité avec laquelle la société turque pourtant laïque a vu se généraliser le port du voile, ou comme la Palestine où le port du voile s’est généralisé en très peu de temps; ou encore en Tunisie où le nombre de femmes voilées augmente de manière exponentielle depuis le retour de Ghannouchi de son exil londonien.

Or, Ghannouchi tout comme Erdogan et Khaled Mechaal du Hamas, font partie de l’Organisation internationale des Frères musulmans qui a repris à son compte le wahhabisme comme moyen d’accéder au pouvoir. Les Tunisiens et plus particulièrement les Tunisiennes se souviennent de l’époque où les hommes de Ghannouchi les vitriolaient et lacéraient avec des lames de rasoir les parties nues de leur corps pour les obliger à le couvrir !

Et que dire des banlieues et quartiers dits «difficiles» en Europe, et plus particulièrement en France, livrés aux néo-salafistes tels que les Frères musulmans qui, en très peu de temps, ont vu la gente féminine se couvrir de voiles et autres fichus islamistes… acculées à le faire sous les insultes et les vexations quotidiennes des barbus de la cité… voire sous la violence pour les plus récalcitrantes! Pour certaines, négociant avec les «grands frères» quelques coquetteries, tels que le port d’un jean ou des chaussures à talon haut… contre un foulard couvrant leurs cheveux.

Idiotes utiles et intellectuels se trompant de combat

Alors de quelle liberté nous parle-t-on? Qui peut croire un seul instant à l’engouement «spontané» de milliers de femmes qui délaisseraient jusqu’à leurs tenues traditionnels pour les traditionalistes d’entre elles, pour adopter des tenues vestimentaires importées d’Arabie, berceau du wahhabisme ?

Faut-il rappeler les scènes des villes libérées du joug des islamistes où le premier acte des femmes est de se défaire du voile… que certaines brûlent pour dire leur aversion pour ce chiffon synonyme d’oppression??

Dans le fond s’il n’y avait que les femmes qui se complaisent dans ce rôle de soumission à l’homme et d’inégalité, libre à elles de le faire. Mais ce qui ne peut être accepté par un pays civilisé, c’est que ce vêtement est en réalité, un drapeau de l’islamisme politique. Il est instrumentalisé pour développer dans un pays une conception de la femme non conforme à la Constitution et au principe fondamentale de l’égalité homme/femme.

Ce qui remet en question les règles du vivre ensemble chèrement acquis en France !

Bien sûr, toutes les femmes ne sont pas conscientes de ce rôle de porte-drapeau et peut être certaines se trouvent-elles belles avec cet accoutrement mais elles sont en réalité au service de l’islamisme politique qui essaye d’imposer, en s’abritant derrière la liberté de chacun, un mode de vie clairement contraire aux valeurs d’égalité homme/femme.

Ce vêtement qui dit «moi je suis chaste» est, en vérité un affront fait à toutes les femmes qui elles ne seraient que dépravation et luxure ! Il est une insulte aux femmes qui ont du lutter durement pour acquérir plus de droits.

C’est là la réalité de la littérature islamique avec son combat contre l’Occident dépravé et mécréant alors que la corruption et la violence faites aux femmes sont bien plus développées dans les pays musulmans.

C’est ce message qui peut être source de trouble à l’ordre public invoqué, à juste titre par les maires car il est fort probable que la plupart des Françaises et des Européennes n’accepteront pas de se voir ainsi montrer du doigt et accusées d’immoralité. De là à des désordres, il n’y a qu’un pas. Faudra-t-il alors créer des plages et des piscines pour les «chastes»?

Car les islamistes de tous poils se moquent des lois de la République Française. Ils s’installent dans le paysage politique grâce à des idiotes qu’ils méprisent mais dont ils se servent comme porte-étendards en les affublant de voiles, de burqa, de burkini et autres chiffons connotés islamistes !

Et la stupidité (ou la duplicité ?) de certains responsables politiques français et de certains intellectuels qui défendent le droit des femmes à porter voiles et burkini, est de n’avoir pas compris la signification politique de ces chiffons dont se servent les Frères musulmans, les mieux organisés parmi les néo-salafistes, pour faire du prosélytisme au wahhabisme qui fonde leur mouvement !

Ils se trompent de combat. Savent-ils seulement ce que cachent réellement ces bouts de tissus? Sont-ils conscients que voiles, burqa, burkini… participent d’une stratégie de conquête de nouveaux territoires à islamiser, dont la visibilité augmente par le nombre de femmes voilées?

Or ces idiotes utiles à leur combat politique, se recrutent de plus en plus parmi des françaises de souche… pour mieux narguer les autorités française ! C’est une stratégie payante, puisque leur visibilité augmente régulièrement même dans les villes.

C’est donc contre cette tentative que l’on doit lutter et, il est vrai, que s’il n’y avait pas en arrière plan ce combat nécessaire, chacun regarderait ces femmes en se retenant de sourire comme on sourit devant la robe extravagante d’un grand couturier, seulement parce qu’elle n’est pas pratique dans le métro !

Blog de l’auteur.

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