Deux membres de l’Instance de vérité et dignité (IVD) dénoncent les agissements de la présidente Sihem Bensedrine et demandent à être entendus par l’Assemblée.
Lilia Bouguira et Mustapha Baazaoui ont adressé un courrier au président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, pour demander d’être auditionnés par les députés à propos des dépassements commis par la présidente de cette instance chargée de mettre en oeuvre la justice transitionnelle, notamment des harcèlement et des agressions verbales.
Les 2 membres de l’IVD se plaignent de la pression continue et de la violence verbale auxquelles les soumet Sihem Bensedrine et estime que celle-ci agit de la sorte pour se venger de la plainte qu’ils ont déposée contre elle, suite à la révocation de Zouheir Makhlouf, vice-président de l’Instance, et l’élection illégale d’un autre vice-président.
Les plaignants ont remporté leur procès et le tribunal administratif a ordonné l’annulation de l’élection du 2e vice-président, organisée de manière jugée illégale par Mme Bensedrine.
«La présidente de l’IVD multiplie les agressions verbales et les provocations pour nous mettre la pression et nous pousser à démissionner. Elle nous a également exclus de toutes les activités de l’instance, nous empêchant ainsi de faire notre travail», ont précisé les plaignants, ajoutant que Mme Bensedrine a même menacé de les «renvoyer».
Dans la lettre adressée au président de l’ARP, les plaignants ont précisé que le dernier acte de harcèlement a été enregistré vendredi dernier: Mme Bensedrine a renvoyé Mme Bouguira d’une réunion en la menaçant devant les autres membres que ce serait sa dernière.
Il est à rappeler que plusieurs membres ont déjà démissionné de l’IVD pour dénoncer la gestion despotique de la présidente.
Il convient de préciser que les membres de l’IVD ont été élus par l’Assemblée nationale constituante (ANC) et que Mme Bensedrine ne peut pas prendre seule la décision de les révoquer ou de suspendre leurs contrats.
Y. N.
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