L’ancien chef du gouvernement Hamadi Jebali, qui a recruté plus de 100.000 personnes dans la fonction publique en une année, refuse que l’on touche aux bénéficiaires de l’amnistie générale.
Dans une interview publiée par »Acheraa Al-Magharibi », dans sa livraison d’aujourd’hui, l’ancien chef de gouvernement provisoire Hamadi Jebali (janvier 2012-mars 2013) a critiqué l’annonce par Youssef Chahed, d’une politique d’austérité qui se traduirait par des décisions douloureuses, notamment le licenciement de milliers de fonctionnaires.
Hamadi Jebali est persuadé que l’actuel chef de gouvernement veut licencier les bénéficiaires de l’amnistie générale décidée en mars 2011, en majorité des islamistes d’Ennahdha, ancien parti de M. Jebali, incarcérés sous le régime de Ben Ali, et dont la majorité, sans qualification ni expérience, ont été recrutés dans l’administration et les entreprises publiques.
Tout en affirmant qu’il n’admettra pas une telle mesure, l’ancien chef de gouvernement provisoire, dans un élan de populisme et trouvant là le moyen de faire parler de lui, s’est dit prêt à défendre par tous les moyens les droits de ces employés, et annoncé son prochain retour sur la scène politique via un projet national pour en finir avec la crise actuelle dans le pays .
Il est à rappeler que le recrutement en masse dans la fonction publique en 2012 a beaucoup affecté les équilibres financiers de l’Etat, mais aussi la qualité des services dans les administrations publiques, les personnes recrutées étant dans leur écrasante majorité des incompétents et des bras cassés, qui sont finalement payés pour ne rien faire.
Z. A.
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