Mohamed Ben Attia et Férid Boughedir.
La Tunisie sera présente avec deux films cette à la 27e édition du Festival du film arabe de Fameck (nord-est de la France) qui se tiendra du 5 au 16 octobre 2016.
La Tunisie, qui était déjà l’invitée d’honneur de la 26e édition, sera représentée par ‘‘Zizou’’ ou ‘‘Parfum de printemps’’ de Férid Boughedir et ‘‘Nhebbek Hédi’’ de Mohamed Ben Attia, soit deux générations de cinéastes qui symbolisent la continuité dans la production cinématographique tunisienne.
‘‘ Zizou’’ a été retenu dans la sélection officielle du Festival international du film de Washington (14-24 avril dernier) et présenté en première mondiale les 15 et 16 avril, dans sa version originale tunisienne entièrement parlée en arabe et sous-titrée en anglais.
Avec ce film, le cinéaste signe son retour après 20 ans d’absence. C’est une fable ironique et tendre sur un personnage de Candide moderne qui découvre sa société sur fond de déclenchement du Printemps arabe et donne à découvrir une facette véridique de la naissance de la «Révolution du jasmin» vue avec le recul de l’humour. Ce film a été choisi comme film d’ouverture de la 16e édition du Festival du cinéma du Sud, qui a honoré Férid Boughedir à travers la projection de plusieurs de ses films entre le 27 et le 30 avril dernier.
Campent dans les rôles principaux Abdelmoneem Chouayat, Fatma Ben Saidane, Wajiha Jendoubi, Aicha Ben Ahmed, Chedli Arfaoui, Ikram Azzouz et Raouf Ben Amor.
Quant à ‘‘Nhebbek Hédi’’, prix de la première meilleure oeuvre à la 66e édition du Festival de Berlin en février dernier, il a été le seul film arabe en compétition pour l’Ours d’Or. Il raconte l’histoire de Hédi, un jeune homme sans histoire. Indifférent à ce qui l’entoure, il laisse faire. Il laisse sa mère envahissante et autoritaire organiser son mariage, son supérieur hiérarchique, son frère, tout le monde lui dicte la bonne conduite. Non pas qu’il ne comprenne pas ce qui lui arrive, mais il préfère attendre que ça se passe. Plus tard, il fait la connaissance de Rim, une jeune animatrice dans un hôtel. Intrigué par son insouciance et sa liberté, Hédi finit par se laisser embarquer dans une relation amoureuse passionnelle. Hédi se trouve confronté à faire des choix. Et sa vie bascule.
La liste des films longs, courts et documentaires sélectionnés pour la compétition officielle du Festival du film arabe de Fameck n’est pas encore dévoilée officiellement par le festival, qui a pris de l’ampleur et est devenu l’un des rendez-vous majeur de la rentrée culturelle dans la région.
Il propose plus de 50 films, dont beaucoup inédits ou en avant-première, avec pour objectif de promouvoir une cinématographie émergente.
La programmation regroupe plus de 110 projections sur 10 jours, pour quelques 15.000 festivaliers représentant de nombreux pays arabes : Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Mauritanie, Syrie, Palestine, Irak, Yémen, Liban…
Le Fameck se donne pour mission d’être un lieu d’expression artistique et culturelle s’adressant au plus grand nombre et un lieu d’échange permettant une découverte de l’autre. Il vise à apporter diverses approches des sociétés arabes et à illustrer, à travers les films proposés, la richesse et la diversité de la culture arabe, et ce d’une manière différente de celle que peuvent proposer les médias.
Les préoccupations des pays arabes servent souvent de toile de fond aux thèmes de leur cinéma : lutte pour l’existence du pays, problèmes religieux, difficultés de la vie quotidienne, difficultés sociales ou économiques, problème du statut de la femme, déchirement entre modernité européenne et tradition… L’importance de ces sujets serait certes une raison suffisante pour s’intéresser à ces films, mais la manière dont chaque cinéaste les réalise leur apporte en sus une dimension artistique toute particulière.
I. B. (avec Tap).
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