Ceux qui espéraient voir des juges tunisiens accuser l’un de leurs collègues impliqué dans une affaire de relation sexuelle avec une fille mineure liée au terrorisme en ont finalement eu pour leur frais.
L’enquête relative à l’affaire du substitut du procureur de la république au pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, suspecté d’avoir eu une relation avec une fille mineure impliquée dans une affaire de terrorisme, a révélé que cette dernière n’a jamais eu de relation avec le terroriste abattu à Jendouba, Atef Hannachi. Ni avec le magistrat en question. Et qu’elle a même tout inventé et a été manipulée pour nuire à la réputation de certains juges. Pis encore: les syndicalistes ayant révélé cette affaire seront bientôt entendus par la justice!
Issam Dardouri, président de l’Organisation tunisienne de la sécurité et du citoyen (OTSC), qui a révélé cette affaire, s’attendait à ce retournement de situation: des juges qui volent au secours de leur collègue. Il ne désarme pas pour autant.
«Depuis qu’on a interdit ma conférence de presse, je m’attendais à un scénario pareil. J’ai été mandaté pour assurer le suivi de cette affaire qui a lien avec le terrorisme et je dispose de documents officiels, d’enregistrements, etc. J’ai même un certificat émis par un hôpital public prouvant que la fille n’est pas vierge et qu’elle a déjà eu des relations sexuelles. J’ai la conscience tranquille et je ne vais pas baisser la garde», a-t-il précisé dans une déclaration à Kapitalis.
Il est à rappeler que Issam Dardouri a été suspendu de son travail au ministère de l’Intérieur depuis le 10 août dernier pour une durée indéterminée, prélude sans doute à des poursuites judiciaires qui étaient déjà en préparation.
Selon nos sources, plusieurs avocats ont décidé de ne pas lâcher l’affaire et de dévoiler, lors d’une conférence de presse, des enregistrements secrets prouvant bel et bien la relation intime entre le juge et la fille mineure. Affaire à suivre…
Z.A.
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