Quand les dirigeants de Nidaa Tounes nient l’existence de divisions au sein de leur parti, on a du mal à les croire, car les luttes intestines sont devenues une constante dans ce parti.
Des députés du bloc parlementaire de Nidaa Tounes ont appelé à l’élection d’un président de groupe et d’un nouveau bureau et à la répartition des commissions conformément aux dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), et ce avant le démarrage de la 3e session parlementaire ordinaire.
Dans une déclaration mercredi à l’agence Tap, le député Taher Battikh a indiqué que 38 de ses collègues du bloc parlementaire de Nidaa Tounes ont signé une déclaration dans laquelle ils demandent l’organisation d’élections internes.
Le député a assuré que la demande d’élection d’un président du bloc de Nidaa Tounes, à l’occasion des journées parlementaires prévues fin septembre courant, ne vise en aucune manière de retirer la confiance à l’actuel président du groupe, Sofiene Toubel.
Mongi Harbaoui, autre député de Nidaa Tounes, a déclaré, de son côté, à l’agence Tap, que «les informations qui circulent à propos d’une pétition pour le retrait de confiance à Sofiene Toubel s’inscrivent dans le cadre d’une campagne menée, depuis quelques temps, contre le bloc de Nidaa Tounes en réaction à ses efforts pour renforcer sa position dans le parlement.» Et Harbaoui d’ajouter: «Cette campagne est menée par des membres de Nidaa Tounes qui cherchent des positions au sein du parti, mais également par des adversaires politiques».
Selon M. Harbaoui, le bloc de Nidaa est tenu de respecter le règlement intérieur qui prévoit une restructuration et un renouvellement au niveau des commissions permanentes et spéciales, des adjoints et des rapporteurs à chaque session parlementaire et pendant les journées parlementaires.
Plusieurs médias électroniques avaient relayé des informations faisant état d’une pétition qui circule au sein du bloc parlementaire de Nidaa Tounes pour retirer la confiance à son actuel président, Sofiene Toubel. Et comme on dit, il n’y a pas de fumée sans feu. D’autant que les relations entre l’intéressé et le patron autoproclamé du parti, Hafedh Caïd Essebsi, se sont détériorées ces derniers temps. Et quand le fils de son père met quelqu’un dans son viseur, il y a peu de chance qu’il le rate.
I. B. (avec Tap).
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