Barrage Sidi Salem.
Une conférence-débat sous le thème : «Tunisie sous stress hydrique chronique : quelles solutions?» sera donnée jeudi 22 septembre à Tunis.
Organisée dans le cadre des Cycle des Conférences de l’Atuge, la conférence est fixée à 18h30, à Tunis Arena, Berges du Lac de Tunis.
On annonce la participation de Raoudha Gafrej, universitaire et expert, Rachid Khanfir, ancien DG de la DGRE, Association Eau et Développement, Mohamed Ben Sakka, expert, et Amel Jrad, DG du Centre international des technologies de l’environnement de Tunis (Citet).
Avec moins de 500 m3/hab./an, la Tunisie vit depuis plus de 20 ans sous stress hydrique.
Actuellement, avec un taux de mobilisation des eaux de surface de 93%, le pays doit faire face aux nouveaux défis liés aux changements climatiques et à l’accroissement des besoins dictés par le développement socio-économique.
Durant l’année 2001-2002, qui a connu un déficit pluviométrique de plus de 50% à l’échelle de tout le pays, les Tunisiens n’ont pas vécu la «soif» qu’ils vivent actuellement. Alors qu’est ce qui a changé depuis? Est-ce le résultat d’une gestion des ressources en eau défaillante et d’une anticipation insuffisante des besoins futurs? Y a-t-il une chance de réduire les pertes dans les réseaux et de revoir la prospective dans la gestion de l’eau? Des solutions miracles sont souvent citées pour régler tous les problèmes de l’eau et qui correspondent à la construction de nouveaux barrages, au transfert et l’interconnexion des barrages ou au dessalement de l’eau de mer, mais à quels coûts? Cela permettra-t-il de développer une agriculture viable? Faut-il envisager une agriculture moins consommatrice d’eau? En d’autres termes, y-a-t-il une vision pour une gestion globale du compte de l’eau ?
La sécheresse qui sévit à Carthage au 2e siècle après J.-C. a amené l’empereur Hadrien à se surpasser et à construire un aqueduc romain de 132 km, pour alimenter Carthage depuis les eaux du Djebel Zaghouan. Ce bel ouvrage, dont une partie est actuellement utilisée par la Sonede, témoigne du génie humain. Est-ce que la sècheresse et le stress que vit actuellement la Tunisie n’est pas une opportunité pour penser à de nouveaux modèles de transfert d’eau?
Ces questions cruciales seront au cœur du débat avec les intervenants et les invités à cette conférence.
Source: communiqué.
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