Elyes Gharbi a été officiellement désigné, aujourd’hui, au poste de Pdg de l’Etablissement de la télévision tunisienne (ETT), après un avis favorable de la Haica.
La présidence du gouvernement a indiqué, aujourd’hui, dans un communiqué, que notre collègue Elyes Gharbi (44 ans), est officiellement nommé président directeur général de l’Etablissement de la télévision tunisienne (ETT).
La Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haica) avait donné un avis favorable sur Elyes Gharbi après son audition, avant-hier, en présence de représentants de plusieurs organisations, notamment le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
La Haica avait justifié son avis favorable par les compétences du candidat, ses qualités professionnelles et son indépendance, tout en appelant le gouvernement à l’accompagner et à le soutenir, pour qu’il puisse mener à bien sa mission.
Pour sa part, Elyes Gharbi a exprimé son enthousiasme et sa reconnaissance pour la confiance placée en lui, tout en s’engageant à œuvrer pour que la qualité et le professionnalisme soient les marques des émissions des chaînes publiques Wataniya 1 et Wataniya 2.
Cependant, cette nomination n’a pas manqué de faire quelques mécontents. C’est le cas du journaliste Said Khezami, ancien rédacteur en chef du Journal de 20 heures de la Wataniya 1, qui a dénoncé, aujourd’hui, ce qu’il a qualifié de candidature unique, précisant avoir présenté lui aussi la sienne, mais on ne l’a pas retenue, sans lui donner la moindre explication.
Rappelons que l’ex-chef du gouvernement Habib Essid avait révoqué, en novembre 2015, Mustapha Beltaif, l’ex-Pdg de la Télévision tunisienne, qui avait montré beaucoup d’indépendance vis-à-vis du gouvernement et de la communication officielle. Et désigné Rached Younes pour assurer l’intérim.
Cette décision prise sur un coup de tête, qui plus est un dimanche (jour férié), et sans consultation de la Haica, avait été très critiquée. Le SNJT avait, pour sa part, indiqué que le Pdg par intérim était l’un des symboles de la corruption au temps de Ben Ali et, pour protester contre cette nomination intempestive, les directeurs des chaînes Wataniya 1, Iheb Chaouch, et Wataniya 2, Chadia Boukhedhir, avaient présenté leur démission.
Y. N.
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