Plus de 60% des Tunisiennes sont victimes de violence conjugale. La Tunisie s’engage à prendre des mesures pour faire face à ce phénomène inquiétant.
La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Neziha Laabidi, a annoncé ces chiffres alarmants, lors d’un workshop organisé, hier, par le Centre de recherches, d’études, de documentation et d’information sur la femme (Credif) et l’ambassade d’Allemagne à Tunis.
Le ministère a rappelé la nécessité d’accélérer l’examen d’un projet de loi soumis à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) visant à protéger les femmes contre la discrimination, le harcèlement et les violences de toutes sortes.
Neziha Laabidi a déploré le fait que la législation tunisienne «minimise les punitions pour violences domestiques dans le but de préserver l’unité de la cellule familiale», ce qui constitue, à ses yeux, une aberration juridique.
Le workshop animé par des spécialistes a été une occasion pour échanger les expériences en matière de lutte contre ce phénomène et de protection des femmes.
Y. N.
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