La police a arrêté une fonctionnaire de la délégation Sidi Hassine, à l’ouest de Tunis, qui a agressé en public le délégué Kamel Boujeh, l’accusant de harcèlement sexuel.
Le concerné, quant à lui, se dit victime d’une machination et précise que sa collègue a provoqué un scandale sur la base de fausses accusations à visées politiques. Plusieurs employés de la délégation de Sidi Hassine ont confirmé les accusations de la dame et observé un rassemblement pour dénoncer son arrestation. Des sources confirment qu’un mandat de dépôt a même été émis contre l’intéressée.
Douze fonctionnaires ont signé une pétition dénonçant le comportement de Kamel Boujeh et indiqué qu’ils entament une grève ouverte jusqu’à ce que justice soit faite.
Rappelons qu’une vidéo a circulé sur le net, montrant une femme qui gifle et mord le délégué en l’accusant de l’avoir sexuellement harcelée. Ce dernier encaissait les coups et ne réagissait pas.
«Ça fait 25 ans que je travaille ici, aucun homme n’a osé me toucher. Qui es-tu pour te le permettre», lançait la dame au délégué dans la vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux.
Le délégué a déclaré sur Radio Kelma que sa collègue à provoqué ce scandale parce qu’il a décidé de la passer en conseil de discipline, ajoutant qu’elle est membre d’une association liée à la Ligue de la protection de la révolution (LPR), une milice islamiste dissoute il y a 2 ans par la justice.
Notons que le service de relations avec les médias du gouvernorat de Tunis a été contacté et a affirmé ne pas avoir d’information sur cette affaire.
Y. N.
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