La société civile tunisienne appelle au rapatriement de Tamim Jendoubi, un enfant tunisien de 2 ans, prisonnier en Libye. Son père Wajdi, terroriste recherché, est en fuite.
L’Association de sauvetage des Tunisiens bloqués à l’étranger (ASTBE) a appelé les autorités tunisiennes à intervenir pour sauver Tamim qui est retenu par les forces spéciales du ministère de l’Intérieur du gouvernement de Tripoli (relevant de la milice islamiste de Fajr Libya).
L’ASTBE a également précisé qu’un courrier en ce sens a été envoyé, le 27 septembre dernier, à la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Naziha Labidi, mais sans réponse.
Mohamed Iqbal Ben Rejeb, président de l’ASTBE, a indiqué, par ailleurs, que Tamim Jendoubi a perdu ses parents, en février 2016, lors du raid américain contre un camp de l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daech) à Sabratha, à l’ouest de Tripoli. Quarante jihadistes, en majorité des Tunisiens, ont été abattus, dans ce raid.
Une source sécuritaire a indiqué à Kapitalis que l’enfant est le fils de Wajdi Jendoubi, un dangereux terroriste tunisien recherché, et Samah Trabelsi. Cette donnée a été confirmée par Rahma Chikhaoui, une jihadiste tunisienne détenue en Libye. Selon elle, Wajdi Jendoubi n’a pas été tué dans l’attentat de Sabratha et il a pu fuir. Faouzi Trabelsi, le père de Samah Trabelsi, a d’ailleurs, reconnu le bébé comme étant son petit-fils.
La même source sécuritaire a ajouté à Kapitalis que Wajdi Jendoubi, né en 1989, habitait à Mnihla, gouvernorat de l’Ariana. Il était mis sous surveillance depuis 2009 par les services tunisiens pour son extrémisme religieux. Après la révolution de 2011, il a rejoint le groupe islamiste radical Ansar Charia, qui sera classé, en 2012, comme organisation terroriste. En 2013, il a tenté de pénétrer en Syrie via la Turquie, mais il a été arrêté et rapatrié en Tunisie. La même année, il a pu partir en Libye, avant de rejoindre la Syrie, où il a bénéficié d’un entraînement dans un camp jihadiste. Retourné en Libye, sa trace a été perdue après le raid américain sur Sabratha.
Y. N.
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