Ni le ministère de la Femme, de l’Enfance et de la Famille ni le procureur de la république n’ont réagi au cas de Hager, victime d’un viol collectif et qui vient d’accoucher par césarienne.
Les Tunisiens sont encore sous le choc du cas de Hager, une mineure qui a été, entre 14 ans et 18 ans, victime de viols répétés de la part de 3 membres de sa famille et qui vient de mettre au monde un petit garçon. Ils sont, surtout, choqués par les autorités judiciaires qui n’ont encore pas réagi pour venir en aide à cette jeune fille après son passage à la télévision.
Hager, orpheline de mère, qui a participé à visage masqué dans l’émission télé-réalité « Andi Manqollek », animée par Ala Chebbi sur Al Hiwar Ettounsi, diffusée vendredi soir, a ému des millions de Tunisiens et Tunisiennes, restés bouche-bée face à la cruauté de son entourage, dont son propre père et sa belle-mère, Noura, complice des 3 violeurs, hommes mariés qui plus est, et toujours en liberté.
La sœur aînée de Hager a évoqué, hier, sur les réseaux sociaux, ce drame familial. Elle a parlé des souffrances de sa soeur depuis la mort de leur maman il y a près de 16 ans et lancé un appel aux autorités judiciaires pour qu’elles fassent le suivi de cette affaire, notamment en ordonnant des analyses ADN pour identifier le père du petit garçon, qui a vu le jour le 10 octobre courant.
La sœur de Hager a rappelé que les violeurs sont le frère de leur belle-mère, Noura, un fonctionnaire âgé de 42 ans et père de 2 enfants, le cousin de Noura, un muezzin âgé de 49 ans et père de 5 enfants, et le cousin du père, âgé de 47 ans, lui aussi père de 5 enfants et agriculteur connu dans la région de Kairouan.
«Que justice soit rendue. Il est inadmissible de laisser ma sœur dans cet état. Il est inadmissible aussi de voir un enfant sans nom alors que les violeurs sur une mineure courent libres dans la nature. Je demande aux autorités compétentes d’agir», a lancé la soeur.
Z. A.
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