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Octobre musical : Zarzuela pour tout le monde

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L’Octobre musical a ouvert sa 22e session par une éclatante soirée espagnole dédiée à la Zarzuela. Public nombreux, rires et complicité apparente avec la scène.

Par Anouar Hnaïne

L’ambassade d’Espagne et l’Institut Cervantès ont eu une lumineuse idée de programmer ce genre de musique, plutôt de spectacle entier, pour la première soirée d’un programme qui dure jusqu’au 30 du mois.

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Un spectacle entier.

Scènes de théâtre et pièces musicales

Qui dit Zarzuela dit musique populaire, chants, réparties convenues, douces ou grinçantes, costumes d’époque, rires, émotions mais sans pathos ni larmes. Un genre de spectacle qui mêle des scènes de théâtre parlé avec des pièces musicales. La soirée du samedi 15 octobre, le public était servi et de quelle manière !

La première Zarzuela nous conduit à Madrid, ses terrasses, ses cafés et ses restaurants, une scène quotidienne en somme, le choeur des nourrices (Le coro de las nineras) est composé de femmes en tenue locale. Elles entament des chants pour enfants, des gestes amples, des oeuillades et des éclats de rires. Les filles du chœur se transforment en garçons vendeurs de gaufres aux enfants. Ainsi va la vie des rues.

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Cigarette entre les doigts et chants de liberté.

A propos de rues, La Gran Via, le grand boulevard, raconte la controverse qui a eu lieu il y a 130 ans quand les pouvoirs publics ont décidé de créer au centre de Madrid un grand boulevard faisant disparaître plusieurs places et les ruelles. Les Filles du Choeur deviennent alors ces ruelles et ces places pour protester contre le pouvoir de la mairie.

Un peu plus tard, apparaît le ténor donnant vie au Caballero de Gracia, une petite rue au centre de la ville qui prétend être la plus élégante de Madrid.

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Les chants, le drame et les rires.

Un voyage en terre populaire

Ténor et soprano en duo, ensemble de chanteuses, piano aux notes gaies, gestuelle élégante ou vulgaire, des froufrous, des châles amples, des éventails, des roses plantées sur les oreilles, maquillages soignés, des femmes qui transgressent les tabous, répliques chaudes, plutôt torrides comme vous imaginez Carmen à l’œuvre. C’est un voyage en terre populaire, les sujets des scénettes sont accessibles au public qui applaudit fort.

Dernière Zarzuela, La Menegilda, raconte l’histoire d’une jeune femme qui sert dans les maisons, elle se plaint de la vie sacrifiée des servantes, mais Dona Virtudes lui répond en répliquant que ces dames ont à supporter de ces servantes insolentes, qui en plus leur volent tout, y compris leurs propres maris.

Chacune des scènes de cette zarzuela constitue une des danses à la mode de l’époque, polka, valse, tango et, bien sûr, la danse la plus typique de Madrid, la Chotis, avec laquelle prendra fin le spectacle.

Ce soir-là, l’air était espagnol et le public ravi.

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