La version du projet de loi des finances de 2017 déplaît aux avocats qui ont décidé d’observer une grève demain. Ils tiennent à rester des contribuables privilégiés.
Les hommes en robe noire fermeront, donc, vendredi, les portes de leurs cabinets et investiront les tribunaux de la république pour exprimer leur rejet des mesures les concernant contenues dans le projet de loi de finances 2017, dont l’examen commencera, aujourd’hui, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Les avocats refusent d’être soumis au contrôle direct des services des impôts sur leur chiffre d’affaire réel et veulent continuer à bénéficier du régime forfaitaire, auquel sont soumises jusque-là toutes les professions libérales (médecins, avocats, architectes…)
Or, ce système, inéquitable, permet à beaucoup d’avocats de se dérober à leur devoir fiscal ou de payer un impôt très en-deçà de leurs recettes réelles.
C’est contre cette évasion fiscale que le gouvernement tente aujourd’hui de lutter, car la situation difficile des finances publiques ne permet plus de laxisme fiscal et les avocats, pas plus que les médecins ou les architectes, ne devraient plus rester des contribuables privilégiés.
Z.A.
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