Les violeurs de Hager ont été arrêtés et soumis à un test de paternité pour identifier le père. Les autorités ont aussi dénoncé le traitement de l’affaire par « Andi Manqollek ».
L’émission télé-réalité, animée par Ala Chebbi sur Al Hiwar Ettounsi a fait couler de l’encre et provoqué la colère de nombreux citoyens tunisiens, qui ont accusé l’animateur de banaliser le viol en diffusant, le 14 octobre courant, l’histoire de cette adolescente, victime d’un viol collectif pendant 4 ans, sans aucune protection ni considération de son âge.
Cette émission a été épinglée par la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haica), qui a décidé, le 19 octobre, de la faire suspendre pour 3 mois.
Quant au ministère de la Femme, de l’Enfance et de la Famille et à la justice, on aura eu le droit à un long silence, qui a poussé la société civile à leur adresser une lettre ouverte pour les interpeller sur le cas de Hager, et leur demander d’agir rapidement, d’autant que les présumés violeurs sont dans la nature et n’ont pas été inquiétés.
Un test sera effectué sur les 3 violeurs, pour identifier le père du bébé de Hager, né le 10 octobre.
Le ministère a enfin réagi, hier soir, avec plus de 10 jours de retard, dans un communiqué, où il précise que le délégué de la protection de l’enfance a ouvert une enquête, en coordination avec le ministère public, et que les 3 suspects ont été arrêtés pour exploitation sexuelle d’une mineure. Un test de paternité a déjà été effectué, pour connaître l’identité du père de l’enfant, né le 10 octobre courant.
Hager a été placée chez sa sœur aînée, mariée et habitant à Sfax, le père n’étant pas, selon le délégué, habilité à protéger sa fille.
Le ministère a aussi dénoncé le traitement de l’affaire par la chaîne privée, estimant que celle-ci a porté atteinte à la dignité de Hager et à sa famille ainsi qu’aux droits des enfants et de la femme.
Y. N.
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