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Me de Veulle réclame la libération de Walid Zarrouk

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L’avocat français Me Philippe de Veulle réclame «la libération immédiate et sans conditions» du syndicaliste sécuritaire Walid Zarrouk.

Avocat des victimes françaises de l’attentat du Bardo, Me de Veulle, affirme que le président de la république, François Hollande, qui l’avait reçu, accepta ses griefs.

Le secrétaire général du Syndicat de la sécurité républicaine (SSR) est écroué depuis le 1er août dernier pour avoir, selon la justice, divulgué les noms de plusieurs hauts cadres sécuritaires chargés de la lutte contre le terrorisme et d’avoir mis leur vie en danger.

«Walid Zarrouk n’a fait que son travail en dénonçant un dysfonctionnement judiciaire. Il m’a chargé par l’intermédiaire de son épouse (Inès Ben Othman, ndlr) de sa défense et je vais militer en ce sens et tout faire pour mobiliser qui je pourrai pour obtenir sa libération immédiate et sans conditions», a déclaré Me de Veulle à un site français généraliste d’information.

«Nous avons été reçu par M. le président de la république (François Hollande, ndlr) qui a accepté nos griefs et qui nous écoute. Il nous a dit ‘‘il faut que la Tunisie sache que je vous ai reçu’’», a ajouté Me de Veule.

L’avocat français a douté de l’objectivité du juge du «Bureau 13», chargé de l’enquête sur l’attentat du Bardo (18 mars 2015, 22 victimes). Il a également considéré que l’emprisonnement de Walid Zarrouk était une «une atteinte à la liberté d’expression».

Me de Veule a lancé un «appel personnel» au ministre de la Justice, Ghazi Jeribi, pour «donner un éclaircissement sur l’enquête qui est faite sur le juge d’instruction aujourd’hui nommé procureur de la république de Tunisie», en référence au juge Béchir Akremi.

Ce juge controversé – qui était chargé notamment de l’affaire d’assassinat de Chokri Belaïd – avait été promu en juillet par une décision de l’Instance provisoire de la justice judiciaire.

Selon Me de Veulle, c’est le parti «Ennahdha qui a nommé les juges qui ont instruit l’enquête du Bardo».

«Nous avons reçu le texte de l’enquête, et surtout l’ordonnance de clôture. C’est-à-dire que l’enquête est bouclée, alors que nous, nous contestons l’enquête dans ce sens que le juge a relâché huit présumés terroristes, au motif qu’ils ont été torturés. Or, nous contestons qu’ils ont été torturés».

«Nous avons un rapport d’une association qui lutte contre la torture en Tunisie et qui prouve qu’à aucun moment, les noms de ces présumés terroristes figurent dans la liste des gens qui ont été torturés en Tunisie», a-t-il argué.

«Evidemment, cette action est menée pour le respect et la mémoire des victimes de cet acte terroriste qui a été fomenté au musée du Bardo (…). Je pense que la vérité doit surgir et de toute façon elle surgira», a assuré l’avocat, en rejetant toute éventuelle accusation d’ingérence dans la justice tunisienne.

«Vous nous direz peut-être qu’on s’attaque à l’indépendance de la justice. Moi j’oppose à l’indépendance de la justice la vérité, la liberté. Notre combat nous semble juste», a-t-il dit.

Habib Trabelsi

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