Pour sa dernière campagne d’appel aux abonnements, le Club Africain innove en concevant une campagne spécifiquement digitale à l’adresse des « clubistes ».
On nait «clubiste», on ne le devient pas. Clubiste à la vie à la mort. C’est le sang qui coule dans nos veines. Un don. L’héritage de nos aïeux. Cette équipe m’habite. Je crèverais pour elle…
Pour sa dernière campagne d’appel aux abonnements, le Club Africain a mis en images et en vidéo des extraits des chansons entonnées par ses supporteurs dans les gradins; les chants du virage pour être plus précis.
Il faut expliquer aux non-initiés que les supporteurs du virage sont les plus bruyants, les plus bouillonnants. Les aficionados toujours présents à l’appel, sous un soleil de plomb ou une pluie diluvienne; que l’équipe de leur cœur caracole en tête ou traînant derrière, qu’elle mène ou qu’elle subisse. Ils viennent rarement des beaux quartiers, leur quotidien n’est pas rose, la vie ne leur fait pas de cadeaux. Mais ils ne rateraient pour rien au monde un dimanche de match et l’occasion d’encourage leur club. Des fanatiques violents pour leurs détracteurs. Des passionnés désintéressés et généreux pour ceux qui prennent la peine d’essayer de les connaître.
Le Club Africain innove en concevant une campagne spécifiquement digitale. Il innove en reprenant dans une campagne d’affichage les «cris d’amour» de ses supporteurs. Il innove surtout en rendant hommage à ces petits «héros» anonymes.
Les présidents de club font leur boulot et s’en vont. Les joueurs brillent quelques années et puis s’en vont. Sans ses supporteurs, une association sportive ne soufflerait jamais sa 96e bougie. Elle aurait succombé à deux décennies de triche organisée.
Le Club Africain vit grâce à un «peuple» qui l’aime. Et tient à lui montrer, grâce à cette campagne, qui le lui rend bien.
Slim B.
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